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Autant Louise Michel, l’héroïne de la Commune, reste dans la mémoire populaire et dans l’Histoire, autant son théâtre – héritier à sa manière du drame romantique – est à demi tombé dans l’oubli. L’anthologie récemment parue sous le titre Au temps de l’anarchie, un théâtre de combat, édite ou réédite les trois pièces majeures de la « Communeuse ». Elles sont étroitement liées à l’expérience personnelle et à l’histoire de L. Michel. Ces pièces marquées par l’actualité de l’époque sont abordées ici sous le double signe du romantisme révolutionnaire et du réalisme paroxystique. C’est du basculement d’un pôle à l’autre que ce théâtre tire sa capacité d’agitation de même que de méditation. C’est un document important à verser au dossier des rapports entre la politique et l’esthétique, d’hier à aujourd’hui.

Louise Michel, the heroin of the commune, is still present in the popular memory and in History ; on the other hand her theatrical works – following more or less the romantic drama – are practically forgotten. The anthology recently published under the title Au temps de l’anarchie, un théatre de combat , publishes or republishes L. Michel’s three main plays linked with her personal and historical experience. These plays which are deeply influenced by the events of the time are considered here under both the revolutionary romanticism and the paroxystic realism. Through the swinging movement from a pole to another L. Michel’s theatre arouses its quality of agitation as well as of meditation. This is an important and still typical document emphasizing the connection between political and aesthetical fields.