Où sont nos souvenirs ?
Type de matériel :
TexteLangue : français Détails de publication : 2020.
Ressources en ligne : Abrégé : Ruyer partage avec Bergson la négation d’un stockage des souvenirs dans le cerveau mais non l’affirmation qu’ils sont dans l’esprit, car ils ne sont jamais « déjà là », tout en étant disponibles. Comparables aux formations organiques de l’embryogenèse, ils sont recréés, formés à nouveau par un détour par des sens ou des expressivités, régénérés à partir de leurs racines sémantiques. L’activité prime ici sur la substance et sur le lieu, quel qu’il soit. Mais le sens prime sur toute activité. S’agissant de la mémoire du vécu personnel, biographique ou anecdotique, de quel enracinement sémantique dépend, comme fondement de notre permanence morale, la recréation de « nos » souvenirs ?Abrégé : Both Ruyer and Bergson deny that memories are stored in the brain, but unlike Bergson, Ruyer denies that they are simply in the mind. For Ruyer, memories are never “already there” and at the same time available. Like organic formations in embryogenesis, memories are recreated and reshaped by a detour via meanings in which they are regenerated in their semantic roots. Activity has priority over substance and location here (whatever the location). But meaning has priority over activity. Regarding the memory of personal lived experience (biographical or anecdotal), what semantic roots does the re-creation of “our” memories, which are the foundation of our permanence as subjects, depend on?
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Ruyer partage avec Bergson la négation d’un stockage des souvenirs dans le cerveau mais non l’affirmation qu’ils sont dans l’esprit, car ils ne sont jamais « déjà là », tout en étant disponibles. Comparables aux formations organiques de l’embryogenèse, ils sont recréés, formés à nouveau par un détour par des sens ou des expressivités, régénérés à partir de leurs racines sémantiques. L’activité prime ici sur la substance et sur le lieu, quel qu’il soit. Mais le sens prime sur toute activité. S’agissant de la mémoire du vécu personnel, biographique ou anecdotique, de quel enracinement sémantique dépend, comme fondement de notre permanence morale, la recréation de « nos » souvenirs ?
Both Ruyer and Bergson deny that memories are stored in the brain, but unlike Bergson, Ruyer denies that they are simply in the mind. For Ruyer, memories are never “already there” and at the same time available. Like organic formations in embryogenesis, memories are recreated and reshaped by a detour via meanings in which they are regenerated in their semantic roots. Activity has priority over substance and location here (whatever the location). But meaning has priority over activity. Regarding the memory of personal lived experience (biographical or anecdotal), what semantic roots does the re-creation of “our” memories, which are the foundation of our permanence as subjects, depend on?




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