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En empruntant le pont de Southwark, on aperçoit la silhouette lumineuse du 22 Bishopsgate. Deux cent quatre-vingts mètres de verre et d’acier lancés à l’assaut du ciel de Londres, comme pour proclamer la modernité d’un royaume séculaire. Les milliards de transactions qu’abritent les tours de la City connectent des fragments formels et informels de l’économie mondiale. Chaque entreprise – fût-elle criminelle – désirant incarner une forme de pouvoir se doit d’accéder à ce nœud d’interconnexions. La ’ndrangheta, actrice à part entière de la mondialisation, répond à cette logique.

Crossing Southwark Bridge, the eye-catching 22 Bishopsgate shines over the river Thames. Nine hundred and twenty feet of glass and steel soaring to the London sky as if to showcase the age-old kingdom modernity. Inside the City’s towers, billions of transactions connect both the formal and informal global economy. Any organisation – including criminal ones – that seeks to embody any kind of power, must have access to this nexus. The ’ndrangheta is no exception, as a fully-fledge player in globalisation, it exemplifies this uncompromising logic.