Biothérapies dans les MICI
Type de matériel :
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The arsenal of biotherapy treatments for moderate to severe inflammatory bowel disease (IBD) has expanded considerably in recent years. Anti-TNF agents (infliximab and adalimumab in Crohn’s disease, plus golimumab in UC) have been available for almost 20 years and have considerably changed the way IBD is managed. New biotherapies targeting the integrin α4β7 (vedolizumab), targeting the p40 subunit, common to interleukin-12/23) with ustekinumab have been available more recently, providing alternative treatments to anti-TNFs. New biotherapies targeting the p19 subunit, which is specific for IL-23 (rizankizumab, mirikizumab, guselkumab), will soon be available for IBD. The current challenge is to determine the most appropriate positioning for these compounds in the IBD treatment sequence, and in particular which biotherapy to offer as a 2nd-line treatment after failure of either an anti-TNF in Crohn’s disease, or an anti-TNF or vedolizumab in UC. The choice of treatment is multifactorial and complex, and can be part of a shared decision-making process with the patient. It is conditioned in particular by factors relating to the patient (age, comorbidities, specific situations such as a planned pregnancy, history of cancer), the treatment itself (its efficacy profile, safety, acceptability, onset of action, persistence, etc.) and the patient’s individual needs, IBD (extent, severity) and also the efficacy, safety and nature of the failure of previous treatments. Infliximab and vedolizumab, both initially available exclusively as intravenous infusions, are now also available as subcutaneous (SC) injections in the maintenance phase after an intravenous induction phase. In this didactic review, we propose to remind you of the scope of reimbursement for each of the biotherapies, depending on the indication, to highlight their unique features, to remind you of the pre-therapeutic assessment, the prerequisites and their administration methods, and the criteria for choosing whether to use the biotherapies alone or in combination with an immunosuppressant.
L’arsenal des traitements par biothérapies dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) en poussée modérée à sévère s’est largement enrichi ces dernières années. Les anti-TNF (infliximab et adalimumab dans la maladie de Crohn, golimumab en plus dans la rectocolite hémorragique) sont disponibles depuis près de 20 ans et ont considérablement modifié la prise en charge des MICI. De nouvelles biothérapies ciblant l’intégrine α4β7 (védolizumab), ou ciblant la sous-unité p40, commune à l’interleukine-12/23 avec l’ustékinumab sont disponibles depuis plus récemment et permettent de disposer de traitements alternatifs aux anti-TNF. De nouvelles biothérapies ciblant la sous-unité p19, spécifique de l’IL-23 (rizankizumab, mirikizumab, guselkumab) seront très prochainement disponibles dans les MICI. L’enjeu est de déterminer le positionnement le plus adéquat de ces molécules dans la séquence thérapeutique des MICI, et notamment quelle biothérapie proposer en deuxième ligne après échec soit d’un anti-TNF dans la maladie de Crohn, soit d’un anti-TNF ou du védolizumab dans la rectocolite hémorragique. Le choix du traitement est multifactoriel et complexe et peut s’intégrer dans une démarche de décision partagée avec le patient. Il est conditionné notamment par des facteurs liés au patient (âge, comorbidités, situations spécifiques comme un projet de grossesse, antécédents de cancer), le traitement en lui-même (son profil d’efficacité, sa tolérance mais aussi son acceptabilité, son délai d’action, sa persistance dans le temps), la MICI (extension, sévérité) mais aussi l’efficacité, la tolérance et la nature de l’échec des traitements précédents. L’infliximab et le védolizumab, tous deux initialement disponibles exclusivement en perfusion intraveineuse, sont désormais disponibles aussi sous forme d’injection sous-cutanée en phase d’entretien après une phase d’induction intraveineuse. Nous proposons dans cette revue didactique de rappeler les périmètres de remboursement de chacune des biothérapies selon l’indication, de mettre en avant leur singularité, de rappeler le bilan pré-thérapeutique, les prérequis et les modalités d’administration ainsi que les critères de choix d’utiliser les biothérapies seules ou en association à un immunosuppresseur.
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