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Cet article est une étude de cas, d’une demande de psychothérapie d’orientation psychanalytique. À partir d’une revue théorique des notions de l’agressivité et de la haine en psychanalyse et des questionnements sur le sujet et sur la famille contemporains, on a pu, d'une part, réfléchir sur la difficulté de certains parents à faire face à l’agressivité et à la haine de leurs enfants et, d'autre part, penser à propos de la place politique de l’agressivité et de la haine aujourd’hui. On a comme hypothèse que les nouveaux modes de subjectivation du sujet contemporain, comme un sujet qui reste à une condition adolescente, avec une expérimentation de soi incessante, et un certain glissement de la place de l’enfant pour le couple, transforme l’enfant en idéal, en miroir narcissique des parents. Ce qui entraîne, par conséquent, des effets sur les enjeux de l’agressivité et de la haine entre parents-enfants.

This article is a case-study of a request for psychotherapeutic and psycho-analytical guidance. From a theoretical review of the notions of aggressivity and hate in psychoanalysis and questioning on the subject and on contemporary families, we have been able to reflect on the difficulty certain parents have to face the aggressivity and the hate of their children and to think about the political role of aggressivity and hate today. We hold as a hypothesis that the new modes of subjectivation of the contemporary subject as a subject who remains in an adolescent stage with ceaseless self-testing and a certain swing of the place of the child for the couple, transforms him into an ideal, as if he were the narcissistic mirror of the parents. Consequently, this has an effect on the aggressive and hate issues between parents and children.