A la fin du Moyen Âge, l’imposture se révèle un moyen d’opposition presque banalisé. Ainsi, entre autres, de faux pèlerins ou autres mystiques tentent de s’emparer de la couronne royale en se faisant passer pour un roi mort ou disparu. De telles tromperies sont facilitées par certaines particularités de la civilisation médiévale(érémitisme, croisades et guerres éloignées, défaillance de la mémoire humaine) et reposent aussi sur de nombreux partis intrigants et complots exprimant une contestation radicale du souverain légitime qui doit alors relever ce défi redoutable et asseoir son autorité. Ce champ de recheche est inédit dans l’histoire politique et sociale du Moyen Âge et l’auteur associe d’une manière passionnante ces multiples mystifications et leur interprétation historique.