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Dès leur naissance, les sites aluminiers sollicitent une main-d’œuvre importante et doivent pourvoir en logements le personnel étranger à la vallée. à Livet-et-Gavet, l’usine d’aluminium d’AFC s’implante tardivement, en 1926, au hameau de Rioupéroux. Dès lors, et sur la base de l’habitat usinier existant, la direction va développer un parc immobilier important, dépendant de son entière initiative et organisé géographiquement selon le modèle hiérarchique interne à l’usine. Mais ce parc reste insuffisant face aux besoins du personnel et en particulier vis-à-vis des ouvriers. Ce n’est qu’après-guerre que le problème du logement tend à se résoudre. Les rapports annuels de l’usine permettent de distinguer deux périodes. Dans un premier temps (1946-1954), la direction doit gérer à flux tendus son parc immobilier sans pour autant trouver de configuration satisfaisante. Ce n’est qu’avec les évolutions législatives des années 1950 que se produit une véritable rupture, la reprise des constructions sous la forme d’HLM permettant enfin de résoudre de manière durable le problème du logement à Rioupéroux.Cet article est issu des premiers résultats obtenus dans le cadre de la thèse LARHRA ARC 7 « Mobilité, adaptation, reconversion : trajectoires comparées de trois territoires désindustrialisés (Bas-Oisans, Maurienne, Haute-Durance). »

Pechiney housing in Riouperoux in the wake of the Second World War: from day to day management to public housingFrom their creation, aluminium production sites are labour-intensive and have to provide accommodation for personnel from outside the valley. In Livet-et-Gavet, AFC’s aluminium plant belatedly set up a base in the hamlet of Rioupéroux in 1926. From then on, on the basis of existing factory housing, management would develop a substantial pool of real estate, entirely on its own initiative, organising it according to the plant’s internal hierarchy. But the pool was still insufficient in relation to the needs of personnel, especially workers. It wasn’t until after the war that the housing problem began to be solved. The plant’s Annual Reports point to two separate periods. In the first (1946-1954), management had to manage its real estate pool on a just-in-time basis, without however finding a satisfactory configuration. Radical change did not occur until legislation evolved in the 1950s, when building resumed as public housing, finally solving the accommodation problem in Rioupéroux for the long term.