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Can we still write about the history of the Iranian army in the 21st century? Removed from the tumult of a field made inaccessible by diplomatic tensions, the internet abounds with new sources for the historian of contemporary Iran. Massive but not evergreen, these sources require research methods borrowed from OSINT and Carlo Ginzburg’s teachings on the value of the clue. This article aims to shed light on these precious sources, and will draw on data from museum websites and news agencies held by the Revolutionary Guard Corps, to understand the evolution of the figure of the military martyr since the 1990s in Iran.

Peut-on encore écrire l’histoire des armées iraniennes du 21e siècle ? Loin des tumultes d’un terrain devenu inaccessible par les tensions diplomatiques, le web regorge de nouvelles sources pour l’historien de l’Iran contemporain. Massives et périssables, celles-ci exigent des méthodes de recherche empruntées à l’OSINT et aux enseignements de Carlo Ginzburg sur la valeur de l’indice. Cet article souhaite éclairer ces sources précieuses et s’appuie sur les données des sites des musées et des agences de presse détenues par le Corps des gardiens de la révolution afin de saisir l’évolution de la figure du martyr militaire depuis les années 1990 en Iran.