La passion selon Mao
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La passion politique, comme les autres, se fonde sur le sexuel et l’infantile. Constitutive de l’identité militante et destructrice de l’identité du sujet, elle débouche dans certains contextes historiques extrêmes (le totalitarisme, le gauchisme, ici dans sa version maoïste...) sur une servitude volontaire dans laquelle le moi se soumet au surmoi le plus archaïque. En forme de témoignage autobiographique et autoanalytique sur ses années de passion politique dans l’« Organisation », le récit de Michel Schneider illustre entre Mao, Lacan et Proust les impasses et les difficiles voies de sortie d’une aliénation au pouvoir, qu’il soit pervers ou psychotique.
Passion according to Mao Political passion, like all other expressions of passion, is rooted in sexual and infantile sources. As a constitutive component of militant identity and a destructive threat to subjective identity, it gives rise, in extreme historical contexts (totalitarianism, communism, here of Maoist ilk...), to a deliberate subservience of the Ego to a profoundly archaic expression of the Superego. In his autobiographical and auto-analytical account of his years of political passion in the ‘Organisation’, Michel Schneider provides us with an eloquent illustration, from Mao, Lacan to Proust, of the dead ends and arduous exits from the alienation of power, whether it be perverse or psychotic in nature.
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