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Hérétiques ! : Les grands bûchers de l'histoire

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : Perrin, 2025. Ressources en ligne : Abrégé : L’ambition de ce livre est de retracer l’enchaînement logique qui conduisit une institution aussi solide que l’Église catholique à défendre son dogme au prix des innombrables condamnations à mort qui jalonnèrent son histoire. Il est vrai que ce dogme eut, tout au long des premiers siècles de notre ère, bien du mal à s’élaborer, de concile en concile, face à des « sectes » de toutes tailles surgies de partout et vite déclarées hérétiques dès qu’elles s’avisaient de mettre en cause la fragile construction de la Trinité : s’en prendre à elle, fut-il décidé, c’était s’attaquer directement à l’Église, image du Corps du Christ, ce qui légitimait une riposte punitive à la hauteur de ce crime de lèse-majesté. Partant, si les premiers temps de son existence virent les papes multiplier les « simples » excommunications, à partir des années 300, il fut jugé plus efficace d’impliquer dans les processus de répression des autorités politiques habilitées à prononcer des condamnations à mort. Se mit bientôt en place, avec le concile Latran IV (1215), une arme de guerre antihérétique d’une redoutable efficacité, la Sainte Inquisition, qui fit merveille notamment contre les « Parfaits » cathares, coriaces dissidents contre lesquels il fallut organiser une croisade sur le modèle de celles que l’on envoyait alors régulièrement contre les infidèles.La Renaissance, censée représenter une modernisation des esprits, fut loin de ralentir la répression contre des « hérétiques » souvent de haute volée, comme Jean Hus et Jérôme de Prague en Bohême, le dominicain Savonarole brûlé à Florence, le libraire Étienne Dolet exécuté à Paris, le carme Vanini à Toulouse, un autre dominicain, Giordano Bruno, à Rome. Et tant d’autres.Jean-Yves Boriaud raconte la naissance et les progrès de l’idée même d’hérésie, et examine les mécanismes partout mis en jeu pour rendre patent et aggraver ce péché mortel : diabolisation du dissident, assimilation de sa déviance à de la sorcellerie ou à des pratiques réputées criminelles… en lui laissant le moins d’espace possible pour une potentielle repentance, entendu que le spectacle même de son châtiment, soigneusement mis en scène, devait dissuader les foules spectatrices de tomber dans son infernale erreur.Un ouvrage original et édifiant, appelé à devenir un classique.
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L’ambition de ce livre est de retracer l’enchaînement logique qui conduisit une institution aussi solide que l’Église catholique à défendre son dogme au prix des innombrables condamnations à mort qui jalonnèrent son histoire. Il est vrai que ce dogme eut, tout au long des premiers siècles de notre ère, bien du mal à s’élaborer, de concile en concile, face à des « sectes » de toutes tailles surgies de partout et vite déclarées hérétiques dès qu’elles s’avisaient de mettre en cause la fragile construction de la Trinité : s’en prendre à elle, fut-il décidé, c’était s’attaquer directement à l’Église, image du Corps du Christ, ce qui légitimait une riposte punitive à la hauteur de ce crime de lèse-majesté. Partant, si les premiers temps de son existence virent les papes multiplier les « simples » excommunications, à partir des années 300, il fut jugé plus efficace d’impliquer dans les processus de répression des autorités politiques habilitées à prononcer des condamnations à mort. Se mit bientôt en place, avec le concile Latran IV (1215), une arme de guerre antihérétique d’une redoutable efficacité, la Sainte Inquisition, qui fit merveille notamment contre les « Parfaits » cathares, coriaces dissidents contre lesquels il fallut organiser une croisade sur le modèle de celles que l’on envoyait alors régulièrement contre les infidèles.La Renaissance, censée représenter une modernisation des esprits, fut loin de ralentir la répression contre des « hérétiques » souvent de haute volée, comme Jean Hus et Jérôme de Prague en Bohême, le dominicain Savonarole brûlé à Florence, le libraire Étienne Dolet exécuté à Paris, le carme Vanini à Toulouse, un autre dominicain, Giordano Bruno, à Rome. Et tant d’autres.Jean-Yves Boriaud raconte la naissance et les progrès de l’idée même d’hérésie, et examine les mécanismes partout mis en jeu pour rendre patent et aggraver ce péché mortel : diabolisation du dissident, assimilation de sa déviance à de la sorcellerie ou à des pratiques réputées criminelles… en lui laissant le moins d’espace possible pour une potentielle repentance, entendu que le spectacle même de son châtiment, soigneusement mis en scène, devait dissuader les foules spectatrices de tomber dans son infernale erreur.Un ouvrage original et édifiant, appelé à devenir un classique.

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