Les deuils après euthanasie des deuils à « haut risque » pour les familles, les soignants et... la société
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RésuméLes Pays-Bas semblent satisfaits d’une loi qui exonère le médecin de poursuites pénales si tous les critères de rigueur sont respectés lors de l’interruption de vie de son patient. En France, des facteurs culturels religieux et sociologiques nous séparent d’une telle législation. La tradition déontologique et un certain paternalisme médical voisinent difficilement avec la demande d’autonomie et de «droit» à la mort des groupes de pression pro-euthanasie. Les réseaux médicaux ne permettent pas encore la prise en charge des soins palliatifs pour tous à domicile où se produisent la majorité des euthanasies néerlandaises. À l’hôpital, comme en institution gériatrique, les demandes d’euthanasies correspondent souvent à une demande de relation. La solitude, l’absence d’espoir ne peuvent être palliés ni par les familles, ni par les soignants. Ils sont parfois qualifiés de «souffrances morales insupportables». Que faire alors de la culpabilité des soignants et des familles qui consciemment ou pas, ressentent comme dernière solution, la mise à mort de leur patient? Le deuil qui suit une euthanasie est souvent un deuil compliqué du fait de la maladie chronique, de la menace de mort, de la transgression du meurtre et de l’implication émotionnelle massive des proches, qu’elle soit déniée ou exprimée.
The Netherlands seem to be satisfied of a law that exonerates the physician of penal poursuits if he interrupts the life of his patient with all rigor criteria. In France, cultural as religious and sociological factors separate us of such a legislation. Deontologic tradition and a certain medical paternalism are far of autonomy will and «right to death» claimed by pro-euthanasia lobbies. Our medical nets cannot assume yet palliative care at home where the majority of dutch euthanasia are practised. In hospital as in geriatric institutions, euthanasia demands are, in fact, relation demands. Sorrow, hopelessness are sometimes qualified by the patient, his care-givers and family of «terminal moral suffering». What can we do then of the guilt feelings of families and care-givers when death of the patient appears as the last solution... Grief after euthanasia is often complicated because of the chronic disease, permanent life-threatening, murder transgression and massive rather denied emotional implication.
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