Toutes les deux minutes, une femme meurt du cancer du col de l’utérus. Rien qu’en France, en 2000, environ 3500 femmes ont développé la maladie et 1000 décès ont été dus à ce cancer, malgré des traitement lourds et souvent mutilants. Derrière la brutalité de ces chiffres se dissimule un autre scandale: le cancer du col de l’utérus qui constitue, on le voit, un grand problème de santé publique, pourrait être à présent éradiqué ! Les connaissances acquises au cours des dernières années, tant sur les causes de la maladie que sur les moyens de la dépister et de la diagnostiquer, nous permettent en effet d’envisager raisonnablement sa disparition. La mise au point, voici déjà plus de 60 ans, d’un test simple de dépistage – le frottis cervico-utérin (FCU) – et la découverte plus récente, il y a environ 30 ans, du rôle majeur des papillomavirus humains (HPV) dans le déterminisme et la genèse des lésions précancéreuses du col utérin, nous ont permis d’acquérir les outils nécessaires, non seulement à un diagnostic très précoce mais encore à la prévention même de ce cancer.