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Les réactions du Midi : conflits, continuités et violences

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2006. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Le Midi provençal fait partie des régions les plus troublées et violentes de la France révolutionnaire. La majorité de ces troubles fut le produit d’une « lutte des deux partis », sanglante et prolongée, une guerre entre des factions rivales à l’intérieur des communes de Provence, petites et grandes, qui perdura avec une intensité diverse pendant la décennie révolutionnaire. En effet, chaque phase de la Révolution dans le Sud-Est fut la cause et la conséquence de conflits préexistants qui impliquaient souvent les mêmes hommes et femmes, alternativement oppresseurs et opprimés. Le phénomène politique de la « réaction » a longtemps été associé au Midi dans l’historiographie de la Révolution française. Généralement circonscrite à l’an III et à la description des attaques contre les hommes et les institutions de la Terreur, dépeinte comme fondamentalement royaliste, la réaction ou plutôt les réactions constituent un phénomène beaucoup plus complexe. Cet article examine les origines et la nature des différentes réactions dans le département des Bouches-du-Rhône ainsi que les factions elles-mêmes dans les principales communes du département. Il montre comment les différentes institutions – civiles, militaires et judiciaires –, largement politisées, furent utilisées dans la guerre entre les partis. L’auteur propose la « réaction » comme concept opératoire pour comprendre les conflits politiques et la violence dans la région pendant la décennie révolutionnaire, un modèle d’analyse qui peut s’appliquer à d’autres régions de France.Abrégé : Stephen Clay, The «Reactions» in the Midi: Conflict, Continuity, and Violence. The Midi Provencal ranks among the most persistently troubled and violent regions of Revolutionary France. Most of this turbulence was a product of a bloody and prolonged «lutte des deux partis» a war between rival factions within provencal communes large and small, lasting in varying degrees of intensity throughout most of the Revolutionary decade. Indeed, each phase of the Revolution in the Southeast was largely the cause and consequence of pre-existing conflicts often involving the same men and women, alternatively oppressors and oppressed. The political phenomenon of the «Reaction» has longed been associated with the Midi in the historiography of the French Revolution. Normally restricted to the year III to describe an attack on the men and institutions of the Terror, and depicted as fundamentally «royalist», the reaction—or better, reactions— were in fact more complex. This article examines the origins and nature of the different reactions in the department of the Bouches-du-Rhône as well as the factions themselves in many of the major communes, and shows how different institutions —civil, military, judicial— were used and politicized in the war between the partis. The author proposes the concept of «Reaction» as the best mode of understanding political conflict and violence in the region during the revolutionary decade, an analytic model with far -reaching implications for other parts of France.
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Le Midi provençal fait partie des régions les plus troublées et violentes de la France révolutionnaire. La majorité de ces troubles fut le produit d’une « lutte des deux partis », sanglante et prolongée, une guerre entre des factions rivales à l’intérieur des communes de Provence, petites et grandes, qui perdura avec une intensité diverse pendant la décennie révolutionnaire. En effet, chaque phase de la Révolution dans le Sud-Est fut la cause et la conséquence de conflits préexistants qui impliquaient souvent les mêmes hommes et femmes, alternativement oppresseurs et opprimés. Le phénomène politique de la « réaction » a longtemps été associé au Midi dans l’historiographie de la Révolution française. Généralement circonscrite à l’an III et à la description des attaques contre les hommes et les institutions de la Terreur, dépeinte comme fondamentalement royaliste, la réaction ou plutôt les réactions constituent un phénomène beaucoup plus complexe. Cet article examine les origines et la nature des différentes réactions dans le département des Bouches-du-Rhône ainsi que les factions elles-mêmes dans les principales communes du département. Il montre comment les différentes institutions – civiles, militaires et judiciaires –, largement politisées, furent utilisées dans la guerre entre les partis. L’auteur propose la « réaction » comme concept opératoire pour comprendre les conflits politiques et la violence dans la région pendant la décennie révolutionnaire, un modèle d’analyse qui peut s’appliquer à d’autres régions de France.

Stephen Clay, The «Reactions» in the Midi: Conflict, Continuity, and Violence. The Midi Provencal ranks among the most persistently troubled and violent regions of Revolutionary France. Most of this turbulence was a product of a bloody and prolonged «lutte des deux partis» a war between rival factions within provencal communes large and small, lasting in varying degrees of intensity throughout most of the Revolutionary decade. Indeed, each phase of the Revolution in the Southeast was largely the cause and consequence of pre-existing conflicts often involving the same men and women, alternatively oppressors and oppressed. The political phenomenon of the «Reaction» has longed been associated with the Midi in the historiography of the French Revolution. Normally restricted to the year III to describe an attack on the men and institutions of the Terror, and depicted as fundamentally «royalist», the reaction—or better, reactions— were in fact more complex. This article examines the origins and nature of the different reactions in the department of the Bouches-du-Rhône as well as the factions themselves in many of the major communes, and shows how different institutions —civil, military, judicial— were used and politicized in the war between the partis. The author proposes the concept of «Reaction» as the best mode of understanding political conflict and violence in the region during the revolutionary decade, an analytic model with far -reaching implications for other parts of France.

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