Épousant un esprit interdisciplinaire, cet ouvrage se propose d’interroger la question de la vulnérabilité, examinée au fil des parcours de vie. Il prend appui sur les contributions d’un large réseau de chercheur·ses issu·es de la sociologie, de la psychologie, de la géographie, de l’anthropologie et des sciences de gestion, mais aussi des professionnel·les œuvrant auprès des personnes vulnérables, contributions discutées dans le cadre de l’axe GESTES « Parcours de vie et Inégalités : GESTES (GEnre, Santé, TErritoire et RelationS) » du Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires (LISST- UMR 5193 CNRS). Interrogeant le processus de vulnérabilisation qui se déploie le long des parcours de vie, les auteur·es scrutent l’épineuse question des inégalités intersectionnelles, analysées à partir de terrains variés, en France ou ailleurs (Canada, Grèce). Le livre se décline en trois parties. La première porte sur la figure emblématique des malades chroniques et braque le projecteur sur les patient·es atteint·es de cancer, pris·es en charge en milieu ordinaire ou carcéral. Dans la deuxième partie, les contributions s’attardent sur le contexte socioculturel des situations de vulnérabilité provoquées pour l’essentiel par la pandémie de Covid-19 et prêtent une attention soutenue à la question des temporalités. Ici, à côté des aîné·es et des professionnel·les salarié·es amené·es à télétravailler pendant la pandémie, la parole est donnée aux demandeur·ses d’asile. Enfin, dans la troisième partie, les contributions questionnent les vulnérabilités différentielles à partir des situations de handicap invisible, convoquant différents âges du parcours de vie et prêtant une attention appuyée à la dynamique interactionnelle.