Le paradigme de l'aide projet fait de la résistance
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Des accords de coopération mis en place au lendemain des indépendances jusqu’aux relations récentes de partenariat, l’aide projet occupe une part massive et persistante de l’aide publique au développement (APD), en dépit du délitement de l’aide et de la Déclaration de Paris recommandant le remplacement de l’aide affectée par une aide globalisée et budgétaire. Ce paradigme est analysé en le resituant dans le contexte de l’histoire économique des pays africains dans les premières décennies de l’indépendance. Au-delà de la stratégie des donateurs visant à conserver la maîtrise sur les contenus et les retours d’intérêt, la persistance de l’aide projet tiendrait-elle à son ambivalence, reposant sur un espace partagé, aux côtés de deux sous-ensembles dans lesquels chacun des deux parte-naires installerait ses propres finalités ?
The Project-Aid Paradigm Endures. From Dependency to Re-appropriationFrom post-independence cooperation agreements to recent development partnerships, project aid has represented a massive and tenaciously enduring share of official development assistance. This remains the case today, despite the splintering of aid and the Paris Declaration recommendation that general budget support replace earmarked contributions. The authors analyze the project-aid paradigm by placing it in the context of African economies during the early decades of independence. To illustrate their analysis, the authors use a generation of grand public-works projects in three countries. The authors find that the project-aid model – renounced today – presented one type of outcome, organization and temporality. Although many project-driven development entities have dissolved, some have proved quite resilient, while others have left their mark on entire regions. Beyond noting that project aid supports donor strategies that seek to preserve control over project definitions and returns on donor interests, the authors raise a question: Does project aid’s tenacity derive from its ambivalence, since it rests on a shared space alongside two subgroups where each partner sets up their own outcomes?
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