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‪‪« Dépasser l’interdit ». Le châle de prière des femmes en France au ‪ ‪xxi‪ ‪e‪ ‪ siècle‪‪

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2017. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : À partir d’une enquête ethnographique menée dans les années 2000 dans des synagogues non orthodoxes en France, cet article interroge l’accès des femmes à un vêtement rituel longtemps réservé à la pratique religieuse des hommes. L’histoire française du port du talit (châle de prière) par les femmes donne à voir l’exemple d’une circulation internationale d’argumentaires religieux autour de l’accès des femmes au rituel, où les logiques de distinction entre courants religieux jouent un rôle au moins aussi important que les débats féministes français. Les observations montrent que dans le contexte juif français, où les synagogues non orthodoxes sont minoritaires, les femmes sont plus que les hommes contraintes à une forme d’hyper-réflexivité sur le corps qu’elles engagent dans la prière publique. Cela se traduit par des discours et des pratiques variables et ambivalents sur le talit des femmes – si certaines cessent de le percevoir comme genré, d’autres l’associent à un travestissement, et d’autres préfèrent le « féminiser » par la couleur.Abrégé : Drawing on ethnographical research in French non-Orthodox synagogues in the first decade of the new millennium, this article explores how women appropriated a ritual garb which until recently was only worn by men. The story of how the tallit (prayer shawl) came to be worn by women in France is an example of how religious justifications for women’s access to ritual practices circulate cross-nationally, with religious dynamics within Judaism playing a bigger role than arguments from within feminism. Ethnographical research shows that in the French Jewish context, where non-Orthodox synagogues are a minority, women are more obligated than men, to be “hyper-reflexive” in their bodily engagement in public prayer. This results in varied and ambivalent discourses and practices surrounding women’s use of the tallit. While some have ceased to perceive it as gendered, others think of women’s use of it as an act of transvestism, and still others insist on wearing a “feminized” (colored) talit.
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À partir d’une enquête ethnographique menée dans les années 2000 dans des synagogues non orthodoxes en France, cet article interroge l’accès des femmes à un vêtement rituel longtemps réservé à la pratique religieuse des hommes. L’histoire française du port du talit (châle de prière) par les femmes donne à voir l’exemple d’une circulation internationale d’argumentaires religieux autour de l’accès des femmes au rituel, où les logiques de distinction entre courants religieux jouent un rôle au moins aussi important que les débats féministes français. Les observations montrent que dans le contexte juif français, où les synagogues non orthodoxes sont minoritaires, les femmes sont plus que les hommes contraintes à une forme d’hyper-réflexivité sur le corps qu’elles engagent dans la prière publique. Cela se traduit par des discours et des pratiques variables et ambivalents sur le talit des femmes – si certaines cessent de le percevoir comme genré, d’autres l’associent à un travestissement, et d’autres préfèrent le « féminiser » par la couleur.

Drawing on ethnographical research in French non-Orthodox synagogues in the first decade of the new millennium, this article explores how women appropriated a ritual garb which until recently was only worn by men. The story of how the tallit (prayer shawl) came to be worn by women in France is an example of how religious justifications for women’s access to ritual practices circulate cross-nationally, with religious dynamics within Judaism playing a bigger role than arguments from within feminism. Ethnographical research shows that in the French Jewish context, where non-Orthodox synagogues are a minority, women are more obligated than men, to be “hyper-reflexive” in their bodily engagement in public prayer. This results in varied and ambivalent discourses and practices surrounding women’s use of the tallit. While some have ceased to perceive it as gendered, others think of women’s use of it as an act of transvestism, and still others insist on wearing a “feminized” (colored) talit.

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