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Le soin sous mandat judiciaire des adolescents auteurs de violences sexuelles bute sur la question centrale du consentement. On peut considérer que le soin sous mandat judiciaire confronte l’adolescent au paradoxe du consentement : en effet, celui-ci se trouve pris dans le même défaut de consentement à l’égard du soin que celui imposé à la victime au décours des violences. Cet article propose d’interroger le paradoxe du consentement, à partir de l’exploration des enjeux du con-sentir dans le soin psychothérapeutique : l’ouverture du con-sentir dans le lien thérapeutique constitue un levier déterminant pour dépasser les positions de clivage et de déni qui caractérisent la clinique des auteurs de violences sexuelles, et soutenir la relance du processus de subjectivation à l’adolescence.

Treatment under judicial order for adolescents who have perpetrated sexual violence comes up against the central question of consent. It may be considered that treatment under judicial order confronts the adolescent with the paradox of consent: in effect, he is caught up in the same lack of consent with regard to this treatment as that which is imposed on the victim during acts of sexual violence. This article sets out to question the paradox of consent by exploring the issues at stake in con-senting ( con-sentir = feeling together) in psychotherapeutic treatment: facilitating con-senting in the therapeutic relationship is a decisive lever for going beyond the positions of splitting and denial that characterize clinical work with perpetrators of sexual violence, and for supporting the resumption of the process of subjectivation in adolescence.