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RésuméAujourd’hui plus qu’hier, la psychiatrie en se plaçant sous l’enseigne de la santé mentale participe à une « séquestration » molle, liquide, flexible des sujets en les insérant dans des réseaux de conformisation. La « nouvelle » psychiatrie n’a plus la guérison comme objectif car la maintenance lui suffit. Et à côté de cette administration sociale de la déviance, se développent des techniques psychorééducatives qui apprennent aux individus à toujours mieux se gouverner eux-mêmes en consentant librement à leur normalisation. Nul besoin de soigner quand on peut surveiller et rééduquer mollement, librement et de manière égalitaire. Mais ces dispositifs d’évaluation, de normalisation et d’assujettissement rencontrent des limites dans nos pratiques cliniques et nous permettent de ne pas désespérer du sujet.

Nowadays more than ever, the psychiatrist by adopting the cause of mental health takes part in a soft, liquid and flexible « sequestration » of individuals, inserting them in networks of conformisation. The « new » psychiatry no longer has the cure as its goal as maintenance is regarded as sufficient. And alongside this social administration of deviance, psycho-reeducational techniques are being developed that teach individuals always better to govern themselves by freely consenting to their normalisation. No need to treat when you can monitor and re-educate softly, freely and in an egalitarian manner. But these arrangements for evaluation, normalisation and subjection come up against their limits in our clinical practices and leave us with reason not to despair of the subject.