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Dans l’histoire de l’architecture occidentale, l’espace réservé à l’isolement de l’individu, pour l’étude ou le recueillement intérieur, a été conçu sous des formes diverses, pourtant attribuables à une tradition unitaire aisément reconnaissable. De la villa romaine perdue dans la nature à la cellule du moine dans les monastères isolés, du cabinet-bureau de l’époque médiévale et humaniste à la pièce-bibliothèque de certaines demeures de Le Corbusier, il ressort toujours une oscillation entre sphère individuelle et sphère sociale, entre espace clos et monde naturel ouvert, entre isolement et partage. Les structures architecturales ont toujours fait la distinction entre ces deux environnements, mais elles les ont aussi toujours mis en relation mutuelle : c’est de ce rapport réciproque que naît et devient visible dans l’histoire un lieu spécifique à la production de la pensée.

Architecture of intimacy. A journey over the sites of thoughtIn the history of western architecture, the space reserved for the isolation of the individual, whether for study or inner contemplation, has been conceived in various forms, and yet is attributable to a single, easily recognizable, tradition. From the Roman villa lost in nature to the monk’s cell in isolated monasteries, from the office desk of the mediaeval and humanist era to the library rooms in certain of Le Corbusier’s residences, there is always an oscillation between the individual and social sphere, between a closed space and an open natural world, between isolation and sharing. Architectural structures have always made the distinction between these two environments, but also have always placed them in a mutual relationship ; it was from this reciprocal relationship that a specific place for the production of thought was born and became visible in history.