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Nous assistons aujourd’hui à un retour des épidémies qui conduit à faire de l’épidémiologie la discipline médicale reine, la nouvelle conseillère du pouvoir. La médicalisation de l’existence franchit un pas supplémentaire dans l’effacement des subjectivités au profit d’une logique de gestion des populations. La nouvelle politique de santé publique (preparedness) qui s’impose depuis les années 1990 conduit à nous interroger sur l’avenir du soin et de la démocratie menacés par ce nouveau totalitarisme sanitaire.

We are currently witnessing a return of epidemics that is making epidemiology the queen of medical disciplines, the new advisor of power. The medicalization of human existence is taking a step closer to erasing subjectivities in favor of a logic of population management. The new public health policy (preparedness) that has been imposed since the 1990s is leading us to question the future of care and democracy, which are being threatened by this new health totalitarianism.