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Psychanalyse à deux personnes : parcours d’une attitude analytique, de Sándor Ferenczi à Nicolas Abraham

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2019. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : La scène ferenczienne de l’enfant essayant de témoigner devant un adulte qui peut/ou ne peut pas recevoir son témoignage dans « Confusion de langue entre les adultes et l’enfant », et la scène de Nicolas Abraham dans Le verbier de l’homme aux loups : sauver l’analyse de l’homme aux loups, sauver l'analyse, nous sauver, désignent la fragilité de l’humain et son seul espoir, pouvoir dire. Cette fragilité suppose une tendresse infinie pour le non-dit ou pas encore dit. Le noyau est le même : pouvoir dire pour garder l’humanité de l’homme. Pour l’analyste, il s’agit de tendre l’oreille avec une tendresse infinie pour le non-dit ou pas encore-dit pour pouvoir écouter, même et peut-être surtout les morts ou les naufragés, pour rappeler Primo Levi. Comme le voulait Ferenczi et comme Nicolas Abraham l’a développé : une « autre » écoute. C’est le noyau de l’activité analytique de l’analyste en séance, en supervision ou dans la formation des analystes nouveaux. Pouvoir dire-écouter pour nommer donc introjecter. Dans un mot de Celan : le poème aspire à arriver à la terre-cœur. Dans cet article, il s’agit, suivant Ferenczi et Abraham, d’essayer de mettre au clair le travail nécessaire pour ne pas tomber dans « l’hypocrisie professionnelle » en essayant de parler avec ses tripes, et pour ce faire, la nécessaire assomption de la nudité et de la solitude de l’analyste dans toute situation donnant une chance à la nomination-introjection. Dans notre temps, sauver l’analyse est faire face aux discours idéologiques (jusqu’aux années 1970, marxiste puis d’inspiration heideggerienne) dans la maison de Freud, là où se trouve le pire ennemi de la psychanalyse, et essayer dans le brouhaha des cris génocidaires de la rue de garder la possibilité de construire un espace analytique. Espace où il y a possibilité de création d’une langue à deux, une langue qui tient son origine dans la fragilité « d’essayer-pouvoir-dire/essayer-pouvoir-écouter » face au « faire-semblant-de-parler/faire-semblant-d’écouter » propre à la langue simiesque, selon la lumineuse formule d’Ivan Klima.
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La scène ferenczienne de l’enfant essayant de témoigner devant un adulte qui peut/ou ne peut pas recevoir son témoignage dans « Confusion de langue entre les adultes et l’enfant », et la scène de Nicolas Abraham dans Le verbier de l’homme aux loups : sauver l’analyse de l’homme aux loups, sauver l'analyse, nous sauver, désignent la fragilité de l’humain et son seul espoir, pouvoir dire. Cette fragilité suppose une tendresse infinie pour le non-dit ou pas encore dit. Le noyau est le même : pouvoir dire pour garder l’humanité de l’homme. Pour l’analyste, il s’agit de tendre l’oreille avec une tendresse infinie pour le non-dit ou pas encore-dit pour pouvoir écouter, même et peut-être surtout les morts ou les naufragés, pour rappeler Primo Levi. Comme le voulait Ferenczi et comme Nicolas Abraham l’a développé : une « autre » écoute. C’est le noyau de l’activité analytique de l’analyste en séance, en supervision ou dans la formation des analystes nouveaux. Pouvoir dire-écouter pour nommer donc introjecter. Dans un mot de Celan : le poème aspire à arriver à la terre-cœur. Dans cet article, il s’agit, suivant Ferenczi et Abraham, d’essayer de mettre au clair le travail nécessaire pour ne pas tomber dans « l’hypocrisie professionnelle » en essayant de parler avec ses tripes, et pour ce faire, la nécessaire assomption de la nudité et de la solitude de l’analyste dans toute situation donnant une chance à la nomination-introjection. Dans notre temps, sauver l’analyse est faire face aux discours idéologiques (jusqu’aux années 1970, marxiste puis d’inspiration heideggerienne) dans la maison de Freud, là où se trouve le pire ennemi de la psychanalyse, et essayer dans le brouhaha des cris génocidaires de la rue de garder la possibilité de construire un espace analytique. Espace où il y a possibilité de création d’une langue à deux, une langue qui tient son origine dans la fragilité « d’essayer-pouvoir-dire/essayer-pouvoir-écouter » face au « faire-semblant-de-parler/faire-semblant-d’écouter » propre à la langue simiesque, selon la lumineuse formule d’Ivan Klima.

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