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La conception de l’unité de la volonté et des émotions défendue par Brentano peut apporter une contribution éclairante et novatrice en philosophie de l’esprit et des émotions. Brentano insiste en effet sur la nature essentiellement évaluative du désir et sur son caractère sui generis, irréductible à des modes perceptuels ou judicatifs, position qui s’explique par une approche attitudinale du désir. Mais unité n’est pas identité, et cette conception de la troisième classe d’actes mentaux permet aussi de différencier les phénomènes volitifs des phénomènes strictement affectifs, ce qui préserve l’unité de cette troisième classe tout en permettant de répondre à certaines objections formulées contre la conception brentanienne des émotions.

The conception of the unity of will and emotions advocated by Brentano might prove an enlightening and innovative contribution to the philosophy of mind and the philosophy of emotions. Brentano indeed emphasizes both the essentially evaluative nature of desire and its sui generis character, which is irreducible to perceptual or cognitive modes, a position that draws on an attitudinal account of desire. But unity does not mean identity, and this conception of the third class of mental acts also enables one to distinguish volitional phenomena from purely affective phenomena, thereby preserving the unity of the third class whilst allowing one to answer some objections raised against the Brentanian conception of emotions.