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Christoph Kölers (1602-1658) lateinische „Gelegenheitsdichtung“ – Neues von der „Schmelze“ des „barocken Eisbergs“

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2019. Ressources en ligne : Abrégé : La poésie latine et allemande de Christoph Köler (1602-1658), le premier disciple de Martin Opitz, est parue dans de petites monographies et n’a été éditée dans son ensemble qu’en 2018-2019. L’édition récente contribue à ce qu’on a appelé la « fonte de l’iceberg baroque », la prise en compte d’une littérature jusqu’à présent négligée, parce qu’il s’agit d’une littérature dite « de circonstance » ou qu’elle a été écrite en latin. Or, l’étude ici proposée de quelques poèmes latins et allemands de Köler prouve l’importance du « dégel ». Cette poésie est d’une grande qualité. Elle n’est une œuvre de circonstance qu’en apparence et fait en réalité partie du projet de littérature nationale protestante rendu impossible par les défaites militaires protestantes des années 1620-1630. La littérature de circonstance est aussi utilisée, selon un proche de Köler, comme un « prétexte » permettant de publier une poésie plus ambitieuse. Dans des témoignages autobiographiques et poétologiques, Köler exprime son attachement à l’essor culturel calviniste du début du siècle et son expérience de poète « opprimé » sous le règne des Habsbourg. Son œuvre fait partie de la « littérature nationale » écrite par les perdants de l’Histoire qui a été créée en Silésie comme alternative au projet avorté de littérature nationale protestante du début du siècle. La vision cyclique de l’Histoire, qu’on retrouvera dans les tragédies romaines et africaines de Lohenstein, est opposée à la vision téléologique des panégyriques habsbourgeois. Köler est l’un des premiers à écrire, en suivant les réformes d’Opitz, des vers en langue nationale et il participe au patriotisme culturel qui cherche à doter l’Allemagne d’une culture nationale qui serait l’égale de celle de la France et de l’Antiquité grecque et romaine. Comme érudit – il est professeur d’éloquence et d’histoire – il s’exprime cependant tout naturellement en latin et compose des vers latins élégants tout au long de sa vie. Ne pas tenir compte de cette diglossie, qui était d’usage du temps de Köler, c’est commettre un anachronisme et se priver de sources importantes.Abrégé : Christoph Köler’s complete Latin and German Poetical Works have now been published for the first time. The new edition (2018/2019) contributes to what has been called the “melting of the Baroque iceberg”, i.e. the reappraisal of so-called occasional literature and literature written in Latin. The present analysis of some of Köler’s Latin and German poems sheds light on a largely unknown and yet remarkable poetical work. At first sight, it seems to be occasional poetry. In fact, it takes part in the building of a Protestant national literature which was stopped by the military defeats of the Protestant alliance in the 1620s and 1630s. According to a close friend of Köler, occasional literature also served as a “pretext” to publish a more ambitious poetry.In autobiographical and poetic testimonies, Köler supports the rise of Calvinist culture at the beginning of the century and recounts his experience as a marginalized author under Habsburg rule. His work is part of the “national literature” that emerged in Silesia as a substitute to the failed project of a Protestant national literature. The cyclical vision of history, which can be found later in Lohenstein’s Roman and African tragedies, is opposed to the teleological vision of Habsburg panegyrics. Christoph Köler was Martin Opitz’s first disciple and composed German verses according to his reforms. He was part of the cultural patriotism that sought to endow Germany with a national culture that would stand up to France, as well as to Greek and Roman antiquity. As a professor of eloquence and history, Köler also composed elegant Latin verses throughout his life. Diglossia was common in his time. To ignore it, is an anachronism and deprives oneself of important sources.
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La poésie latine et allemande de Christoph Köler (1602-1658), le premier disciple de Martin Opitz, est parue dans de petites monographies et n’a été éditée dans son ensemble qu’en 2018-2019. L’édition récente contribue à ce qu’on a appelé la « fonte de l’iceberg baroque », la prise en compte d’une littérature jusqu’à présent négligée, parce qu’il s’agit d’une littérature dite « de circonstance » ou qu’elle a été écrite en latin. Or, l’étude ici proposée de quelques poèmes latins et allemands de Köler prouve l’importance du « dégel ». Cette poésie est d’une grande qualité. Elle n’est une œuvre de circonstance qu’en apparence et fait en réalité partie du projet de littérature nationale protestante rendu impossible par les défaites militaires protestantes des années 1620-1630. La littérature de circonstance est aussi utilisée, selon un proche de Köler, comme un « prétexte » permettant de publier une poésie plus ambitieuse. Dans des témoignages autobiographiques et poétologiques, Köler exprime son attachement à l’essor culturel calviniste du début du siècle et son expérience de poète « opprimé » sous le règne des Habsbourg. Son œuvre fait partie de la « littérature nationale » écrite par les perdants de l’Histoire qui a été créée en Silésie comme alternative au projet avorté de littérature nationale protestante du début du siècle. La vision cyclique de l’Histoire, qu’on retrouvera dans les tragédies romaines et africaines de Lohenstein, est opposée à la vision téléologique des panégyriques habsbourgeois. Köler est l’un des premiers à écrire, en suivant les réformes d’Opitz, des vers en langue nationale et il participe au patriotisme culturel qui cherche à doter l’Allemagne d’une culture nationale qui serait l’égale de celle de la France et de l’Antiquité grecque et romaine. Comme érudit – il est professeur d’éloquence et d’histoire – il s’exprime cependant tout naturellement en latin et compose des vers latins élégants tout au long de sa vie. Ne pas tenir compte de cette diglossie, qui était d’usage du temps de Köler, c’est commettre un anachronisme et se priver de sources importantes.

Christoph Köler’s complete Latin and German Poetical Works have now been published for the first time. The new edition (2018/2019) contributes to what has been called the “melting of the Baroque iceberg”, i.e. the reappraisal of so-called occasional literature and literature written in Latin. The present analysis of some of Köler’s Latin and German poems sheds light on a largely unknown and yet remarkable poetical work. At first sight, it seems to be occasional poetry. In fact, it takes part in the building of a Protestant national literature which was stopped by the military defeats of the Protestant alliance in the 1620s and 1630s. According to a close friend of Köler, occasional literature also served as a “pretext” to publish a more ambitious poetry.In autobiographical and poetic testimonies, Köler supports the rise of Calvinist culture at the beginning of the century and recounts his experience as a marginalized author under Habsburg rule. His work is part of the “national literature” that emerged in Silesia as a substitute to the failed project of a Protestant national literature. The cyclical vision of history, which can be found later in Lohenstein’s Roman and African tragedies, is opposed to the teleological vision of Habsburg panegyrics. Christoph Köler was Martin Opitz’s first disciple and composed German verses according to his reforms. He was part of the cultural patriotism that sought to endow Germany with a national culture that would stand up to France, as well as to Greek and Roman antiquity. As a professor of eloquence and history, Köler also composed elegant Latin verses throughout his life. Diglossia was common in his time. To ignore it, is an anachronism and deprives oneself of important sources.

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