L'anglais comme langue proche du français ?
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Les nouvelles tendances en didactique des langues étrangères ou secondes privilégient de plus en plus l’intercompréhension (cf. les programmes Galatea, Galanet, Eurom 4, EuroCom, ICE, etc.), même s’il s’agit plus de plurilinguisme (apprentissage de la compréhension écrite, puis orale de plusieurs langues étrangères proches) que de (futur) bilinguisme. L’acquisition « en compréhension » d’une langue proche ou voisine demande un investissement infiniment moindre que celle d’une langue linguistiquement lointaine. En ce qui concerne le français langue étrangère ou seconde, ce type d’acquisition ne serait possible qu’aux locuteurs d’une langue romane. Il est pourtant possible de le proposer à un public anglophone. En effet, tout en étant classé parmi les langues germaniques, l’anglais offre de surprenantes similitudes avec le français (un ordre des mots très proche, une grammaire classique latinisée, presque deux tiers du vocabulaire anglais d’origine française ou latine). Il est raisonnable de penser que la connaissance de l’anglais (celle d’un « educated native speaker ») peut servir de base à l’acquisition du FLE et que les stratégies mises en œuvre dans les programmes d’apprentissage des langues proches fonctionnent en prenant l’anglais comme langue de départ, comme langue passerelle (ou langue dépôt, i.e. langue étrangère ou seconde déjà acquise) pour l’enseignement/apprentissage du français langue étrangère.
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