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La pandémie a révélé l’impréparation des systèmes de santé et les limites de la « transformation numérique » des administrations. Aux États-Unis, une commission d’enquête parlementaire concluait, en décembre 2022, que « la réponse de la nation à la crise du coronavirus a été affaiblie par une infrastructure de données de santé publique fracturée et obsolète ». Au Japon, la persistance du fax et la faible adoption de la carte MyNumber cristallisent un débat sur la « défaite numérique » du Japon. En Allemagne, le système de santé publique s’est débattu, tout au long de la crise avec un empilement de logiciels et de systèmes d’information. La “ fax Republik” et un logiciel, Sormas, deviennent ainsi les symboles du « retard numérique allemand » ( digitaler Ruckstand). Au Royaume-Uni, le numérique public et le système de surveillance épidémiologique, pris en défaut lors des premiers mois de la crise, ont fait preuve de capacités inédites de réactivité et d’innovation.

The pandemic revealed the unpreparedness of health systems and the limitations of “digital transformation” in government. In the United States, a parliamentary inquiry concluded in December 2022 that “the nation’s response to the coronavirus crisis was weakened by a fractured and outdated public health data infrastructure.” In Japan, the persistence of the fax machine and low adoption of the MyNumber card are crystallizing a debate about Japan’s “digital defeat.” In Germany, the public health system has struggled throughout the crisis with a stack of software and information systems. The “ fax Republik” and a software program, Sormas, have become symbols of the “German digital backwardness” ( digitaler Ruckstand). In the United Kingdom, the public digital system and the epidemiological surveillance system, which were caught out during the first months of the crisis, demonstrated unprecedented capacities for reactivity and innovation.