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Jean le Sot est la figure emblématique des contes facétieux. Il est cet éternel imbécile qui accumule les bêtises et se retrouve Gros-Jean comme devant, dans les situations les plus cocasses, sinon les plus désastreuses. Incapable de s’affranchir de la gouverne maternelle, il reste étranger à lui-même et subvertit, avec les meilleures intentions du monde, tous les repères symboliques au fondement de l’ordre social. Ainsi, toujours disponible pour un tas d’histoires, faute d’accéder à propre histoire, il s’impose comme le héros d’un itinéraire débridé et inachevé qui nous instruit sur les ratés les plus tragiques du processus initiatique masculin.

Silly Billy (Jean le Sot) is the emblematic figure of facetious tales. He is the eternal fool who accumulates silly behaviour and finds himself back at square one in the most farcical of situations if not the most disastrous. Incapable of cutting the apron strings, he remains a stranger to himself and subverts, with the best intention in the world, all the symbolic points of reference at the basis of social order. Thus, always available for a load of tales, unable to live his own story, he becomes the hero of an unrestrained and unfinished itinerary which teaches us about the most tragic failures of the masculine initiation process