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Cet article développe, dans une perspective historique et théorique, l’évolution de la théorie de la séduction chez Freud, de ses « neurotica » postulant l’effet traumatique de la séduction réelle précoce, à la place centrale du fantasme et de la réalité psychique. Ces deux modélisations apparaissent plus comme une évolution vers une forme d’intégration des facteurs externes et internes plutôt qu’une rupture théorique radicale. La théorie de la séduction généralisée de Jean Laplanche est également abordée, dans son lien aux modèles freudiens, comme une prise de distance vis-à-vis de la question de l’étiologie des névroses, et une inscription de la séduction précoce mère-bébé comme moteur général du développement de la vie psychique et de la sexualité infantile.

Fertility and ambiguity of the notion of seduction in psychoanalysisThis article develops, from a historical and theoretical perspective, the evolution of Freud’s theory of seductions, from his « Neurotica » postulating the traumatic affect of precocious real seduction, to the central place of fantasy and psychic reality. These two models appear more as an evolution towards a form of external and internal factor integration than a radical theoretical break. Jean Laplanche’s theory of the general seduction is also tackled, in its link with the freudian models, as a distancing from the questions of the etiology of neuroses, and the registration of precocious motherbaby seduction as a general motor in the development of psychic life and infantile sexuality.