Le Séminaire français de Rome
Type de matériel :
29
RésuméAprès avoir rappelé le contexte historique de la fondation en 1853 du Séminaire français de Rome confié aux Spiritains – un conflit entre gallicans et ultramontains d’alors –, l’auteur consacre sa première partie à la période 1904-1927 durant laquelle le séminaire fut dirigé par le P. Henri le Floch qui en assura le redressement et le développement en moins de dix ans en pleine période anti-moderniste. Après la première guerre mondiale, toujours aussi droitement fidèle à la ligne papale, l’orientation du Séminaire fut l’hostilité au modernisme social, exprimée par le P. Le Floch en termes négatifs: antilibéralisme, antilaïcisme. L’auteur s’arrête ensuite longuement sur les événements de 1926-1927 qui voient la condamnation de l’Action française rejaillir sur le Séminaire lui-même et entraîner le départ de son supérieur qui ne comprit pas la condamnation: le P. Le Floch ne pouvait être l’homme d’une politique à laquelle il n’avait pas été préparé à participer puisqu’il avait été mis en place pour mener la politique opposée. Dans une seconde partie, l’auteur se penche sur l’historiographie de cette crise: celle produite par les hommes politiques, celle des anciens élèves du Séminaire, celle de la mémoire spiritaine, pour s’arrêter sur le point de vue actuel des historiens. On aboutit en définitive à deux lectures de l’histoire de l’Église de France, car le Séminaire français du P. Le Floch ne peut être compris qu’intégré dans la mutation du catholicisme français lors du pontificat de Pie XI. Cette mutation est triple et concerne la formation sacerdotale, le rapport à l’action politique et la régulation doctrinale papale.
Réseaux sociaux