La dépression dans les maladies fatales
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RésuméLa prévalence d’un état dépressif chez les patients qui présentent une affection fatale est élevée et elle semble être souvent sous-estimée. Aux obstacles à la détection présents tant chez le patient que chez les soignants, s’ajoute une certaine difficulté pour le diagnostic. Cette difficulté est liée à la possible confusion entre des symptômes de dépression et les symptômes de la maladie somatique. Pour la surmonter le clinicien doit prêter une attention particulière aux symptômes émotionnels. Le diagnostic différentiel portera principalement sur des réactions psychologiques transitoires et les états de delirium. Le dépistage et le diagnostic sont importants parce qu’il existe des traitements efficaces. L’abord psychologique est toujours fondamental. Il pourra suffire dans des dépressions modérées si le patient peut recevoir une psychothérapie structurée par un thérapeute bien formé. Dans l’abord psychologique doivent être prises en compte des questions spécifiques en rapport avec la culture, les liens familiaux ou la spiritualité du patient. Le traitement pharmacologique sera souvent indispensable. Il s’appuiera essentiellement sur les antidépresseurs en privilégiant les inhibiteurs sélectifs pour leur bonne tolérance et, en cas de douleurs, plus spécifiquement, les doubles inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline. Les psychostimulants sont souvent insuffisamment utilisés. Au final, il n’y a pas de raison de ne pas faire bénéficier du traitement de leur dépression ces patients avec maladie fatale.
The prevalence of depression among patients with a terminal disease is high and it often seems to be underestimated. In addition to screening barriers in patients as well as in caregivers, the diagnosis is somewhat difficult to make. This difficulty is linked to the possible confusion between some depressive symptoms and some symptoms of the somatic illness. To clarify the confusion, the clinician must particularly focus on the emotional symptoms. A differential diagnosis will, for the most part, involve the transient psychological reactions and the delirium states. Screening and diagnosis are important because efficient treatments are available. A psychological approach is always fundamental. Structured psychotherapy from a well-trained therapist may be sufficient for moderately depressed patients.In the psychological approach, specific issues concerning the culture, family ties or spirituality of the patient must be taken into account. Pharmacological treatment will often prove necessary, for the most part in the form of antidepressant medication, especially selective serotonin reuptake inhibitors due to their good tolerability. When pain is also an issue, dual inhibitors of serotonin and norepinephrine reuptake should be the preferred option. Psychostimulators are often insufficiently used. Finally, there is no reason not to allow these terminally ill patients to benefit from treatment for their depression.
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