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Les fondements constructivistes de l’antipsychiatrie

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2017. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Cet article a pour objectif de réinterroger les liens entre un modèle épistémologique, le constructivisme, un modèle de soins, les soins communautaires, et un mouvement propre à la psychiatrie, l’antipsychiatrie. L’article rappelle l’origine du mouvement constructiviste, montre comment des sociologues et des philosophes se sont emparés de ce mouvement pour remettre en question certains diagnostics posés en santé mentale ce qui a alimenté le courant antipsychiatrique des années soixante et septante. Une conception naturaliste des maladies mentales implique une causalité déterministe qui ne laisse aucune place pour la contingence et la liberté du patient. C’est la raison principale pour laquelle le constructiviste et l’antipsychiatrie accusent les maladies mentales, en général, et la schizophrénie, en particulier, de n’être qu’une construction de la psychiatrie. Un rappel historique permet de se souvenir que l’hôpital psychiatrique n’est pas synonyme ni de l’exclusion de la folie ni d’une conception naturaliste de la folie. Il est important de différencier une question épistémologique (comment définir et classifier la folie) et une question sociale (où et comment la prendre en charge). Il est inexact de penser qu’une conception naturaliste des maladies mentales est le propre de la psychiatrie classique hospitalière et que les soins communautaires en sont épargnés ou de faire croire que la construction des diagnostics psychiatriques soit à l’origine de l’exclusion de ces personnes aux discours ou comportements socialement inadaptés.Abrégé : The constructivist foundations of anti-psychiatryThe aims of this article are to re-examine the links between an epistemological model, constructivism, a care model, community care, and a movement specific to psychiatry, and anti-psychiatry. The article recalls the origins of the constructivist movement and shows how sociologists and philosophers have seized this movement to question certain mental health diagnoses which had fueled the anti-psychiatric current of the sixties and seventies. A naturalistic conception of mental illness involves a deterministic causality that leaves no room for patient contingency or freedom. This is the main reason why the constructivist and anti-psychiatry element accuse mental illness in general and schizophrenia in particular as simply a product of psychiatry. An historical reminder is that the psychiatric hospital is not synonymous with the exclusion of madness or a naturalistic conception of madness. It is important to differentiate between an epistemological question (how to define and classify madness) and a social question (where and how to manage it). It is inaccurate to think that a naturalistic conception of mental illness belongs to classical hospital psychiatry and that community care is spared, or to convince people that the construction of psychiatric diagnoses is the cause of the exclusion of these individuals from socially inappropriate discourses or unadapted social behavior.Abrégé : Este artículo tiene como objetivo volver a interrogar los vínculos entre un modelo epistemológico, el constructivismo, un modelo de cuidados, los cuidados comunitarios, y un movimiento propio de la psiquiatría, la antipsiquiatría. El artículo recuerda el origen del movimiento constructivista, señala cómo sociólogos y filósofos se han apoderado de este movimiento para cuestionar algunos diagnósticos de salud mental, lo cual ha nutrido la corriente antipsiquiatría de los años sesenta y setenta. Una concepción naturalista de las enfermedades mentales supone una causalidad determinista que no deja ningún sitio para la contingencia y la libertad del paciente. Es el motivo principal por el que el constructivista y la antipsiquiatría tachan las enfermedades mentales en general y la esquizofrenia en particular, de que no son sino una construcción de la psiquiatría. Un repaso histórico permite recordar que el hospital psiquiátrico no es sinónimo de exclusión de la locura ni de una concepción naturalista de la locura. Es importante diferenciar una cuestión epistemológica (cómo definir y clasificar la locura) de una cuestión social (dónde y cómo atenderla). Es inexacto pensar que una concepción naturalista de las enfermedades mentales es lo propio de la psiquiatría clásica hospitalaria y que los cuidados comunitarios se libran de ello o dejarr que se crea que la construcción de los diagnósticos psiquiátricos esté en el origen de la exclusión de estas personas de los discursos o comportamientos socialmente inadaptados.
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Cet article a pour objectif de réinterroger les liens entre un modèle épistémologique, le constructivisme, un modèle de soins, les soins communautaires, et un mouvement propre à la psychiatrie, l’antipsychiatrie. L’article rappelle l’origine du mouvement constructiviste, montre comment des sociologues et des philosophes se sont emparés de ce mouvement pour remettre en question certains diagnostics posés en santé mentale ce qui a alimenté le courant antipsychiatrique des années soixante et septante. Une conception naturaliste des maladies mentales implique une causalité déterministe qui ne laisse aucune place pour la contingence et la liberté du patient. C’est la raison principale pour laquelle le constructiviste et l’antipsychiatrie accusent les maladies mentales, en général, et la schizophrénie, en particulier, de n’être qu’une construction de la psychiatrie. Un rappel historique permet de se souvenir que l’hôpital psychiatrique n’est pas synonyme ni de l’exclusion de la folie ni d’une conception naturaliste de la folie. Il est important de différencier une question épistémologique (comment définir et classifier la folie) et une question sociale (où et comment la prendre en charge). Il est inexact de penser qu’une conception naturaliste des maladies mentales est le propre de la psychiatrie classique hospitalière et que les soins communautaires en sont épargnés ou de faire croire que la construction des diagnostics psychiatriques soit à l’origine de l’exclusion de ces personnes aux discours ou comportements socialement inadaptés.

The constructivist foundations of anti-psychiatryThe aims of this article are to re-examine the links between an epistemological model, constructivism, a care model, community care, and a movement specific to psychiatry, and anti-psychiatry. The article recalls the origins of the constructivist movement and shows how sociologists and philosophers have seized this movement to question certain mental health diagnoses which had fueled the anti-psychiatric current of the sixties and seventies. A naturalistic conception of mental illness involves a deterministic causality that leaves no room for patient contingency or freedom. This is the main reason why the constructivist and anti-psychiatry element accuse mental illness in general and schizophrenia in particular as simply a product of psychiatry. An historical reminder is that the psychiatric hospital is not synonymous with the exclusion of madness or a naturalistic conception of madness. It is important to differentiate between an epistemological question (how to define and classify madness) and a social question (where and how to manage it). It is inaccurate to think that a naturalistic conception of mental illness belongs to classical hospital psychiatry and that community care is spared, or to convince people that the construction of psychiatric diagnoses is the cause of the exclusion of these individuals from socially inappropriate discourses or unadapted social behavior.

Este artículo tiene como objetivo volver a interrogar los vínculos entre un modelo epistemológico, el constructivismo, un modelo de cuidados, los cuidados comunitarios, y un movimiento propio de la psiquiatría, la antipsiquiatría. El artículo recuerda el origen del movimiento constructivista, señala cómo sociólogos y filósofos se han apoderado de este movimiento para cuestionar algunos diagnósticos de salud mental, lo cual ha nutrido la corriente antipsiquiatría de los años sesenta y setenta. Una concepción naturalista de las enfermedades mentales supone una causalidad determinista que no deja ningún sitio para la contingencia y la libertad del paciente. Es el motivo principal por el que el constructivista y la antipsiquiatría tachan las enfermedades mentales en general y la esquizofrenia en particular, de que no son sino una construcción de la psiquiatría. Un repaso histórico permite recordar que el hospital psiquiátrico no es sinónimo de exclusión de la locura ni de una concepción naturalista de la locura. Es importante diferenciar una cuestión epistemológica (cómo definir y clasificar la locura) de una cuestión social (dónde y cómo atenderla). Es inexacto pensar que una concepción naturalista de las enfermedades mentales es lo propio de la psiquiatría clásica hospitalaria y que los cuidados comunitarios se libran de ello o dejarr que se crea que la construcción de los diagnósticos psiquiátricos esté en el origen de la exclusión de estas personas de los discursos o comportamientos socialmente inadaptados.

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