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Toucher par la vue. Plotin en dialogue avec Aristote sur la sensorialité de l’incorporel

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2015. Ressources en ligne : Abrégé : Une analyse comparative du traité plotinien sur la vue (29 [ Enn. IV, 5]) et du De sensu d’Aristote permet de comprendre la réarticulation entre l’âme et le corps tentée par Plotin. Bien qu’héritier d’une conception platonicienne de l’âme, Plotin cherche à établir un lien entre l’essence unique de l’âme du monde et du vivant individuel, et la définition péripatéticienne de l’âme par les facultés, qui suppose l’unité entéléchique âme-corps face à l’altérité de tout objet des facultés.– Pour Plotin ce n’est pas l’œil qui voit mais l’âme qui exerce par la vue une activité réceptrice et réflexive. L’âme établit ainsi une sumpatheia ou homopatheia avec ce sur quoi elle exerce sa puissance d’appréhension et qui ne se trouve pas en elle. Bien que différent de l’âme, l’objet sensible se retrouve dans l’âme, comme aspiré par elle. La condition dans laquelle s’exerce cette puissance est définie comme sympathie ou double affection, tandis que le mode par lequel l’âme accède à l’objet sensible est appelé entrée en contact ou toucher. Plotin emprunte au Stagirite le statut équivoque de la lumière et du diaphane et, au commentaire d’Alexandre, l’interprétation réflexive et épiphanique de la vision.Abrégé : A comparative study of the Plotininian treatise on vision (29 [ Enn. IV, 5]) and of the Aristotelian De sensu shows how Plotinus uses the faculty of one’s senses to re-think the relation between soul and body. Professing a Platonic conception, with a unique ontological status as the universal soul or as an individual living being, Plotinus is nevertheless interested in a relationship between soul and the definition of the faculties. The Peripatetic definition supposes the entelechial unity of soul and body and imposes the necessary difference of any object of the faculties. These are the main difficulties for Plotinus in “How we see”, the third part of his trilogy on the “Soul’s aporiai”.– For Plotinus vision is not the eye’s but the soul’s activity of reception and reflexion through the visual organ. By this activity the soul produces a community/sameness of affection ( sumpatheia or homopatheia) of itself and of the objects that are not in it and are different from its own nature (the sensible objects). The soul’s sensitivity acts as a power in attracting and assimilating to its own nature the physical reality of bodies and phenomena. Sumpatheia is the condition of this power. Acting, the soul gets in touch through the eye’s vision with everything that is different from itself: thus the soul sees real things, not images or shadows. For his purpose Plotinus takes into account both the Aristotelian status of light and the role of transparency in his visual theory and the Alexander’s commentary, which interprets visual potentiality as reflexive and epiphanic.
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Une analyse comparative du traité plotinien sur la vue (29 [ Enn. IV, 5]) et du De sensu d’Aristote permet de comprendre la réarticulation entre l’âme et le corps tentée par Plotin. Bien qu’héritier d’une conception platonicienne de l’âme, Plotin cherche à établir un lien entre l’essence unique de l’âme du monde et du vivant individuel, et la définition péripatéticienne de l’âme par les facultés, qui suppose l’unité entéléchique âme-corps face à l’altérité de tout objet des facultés.– Pour Plotin ce n’est pas l’œil qui voit mais l’âme qui exerce par la vue une activité réceptrice et réflexive. L’âme établit ainsi une sumpatheia ou homopatheia avec ce sur quoi elle exerce sa puissance d’appréhension et qui ne se trouve pas en elle. Bien que différent de l’âme, l’objet sensible se retrouve dans l’âme, comme aspiré par elle. La condition dans laquelle s’exerce cette puissance est définie comme sympathie ou double affection, tandis que le mode par lequel l’âme accède à l’objet sensible est appelé entrée en contact ou toucher. Plotin emprunte au Stagirite le statut équivoque de la lumière et du diaphane et, au commentaire d’Alexandre, l’interprétation réflexive et épiphanique de la vision.

A comparative study of the Plotininian treatise on vision (29 [ Enn. IV, 5]) and of the Aristotelian De sensu shows how Plotinus uses the faculty of one’s senses to re-think the relation between soul and body. Professing a Platonic conception, with a unique ontological status as the universal soul or as an individual living being, Plotinus is nevertheless interested in a relationship between soul and the definition of the faculties. The Peripatetic definition supposes the entelechial unity of soul and body and imposes the necessary difference of any object of the faculties. These are the main difficulties for Plotinus in “How we see”, the third part of his trilogy on the “Soul’s aporiai”.– For Plotinus vision is not the eye’s but the soul’s activity of reception and reflexion through the visual organ. By this activity the soul produces a community/sameness of affection ( sumpatheia or homopatheia) of itself and of the objects that are not in it and are different from its own nature (the sensible objects). The soul’s sensitivity acts as a power in attracting and assimilating to its own nature the physical reality of bodies and phenomena. Sumpatheia is the condition of this power. Acting, the soul gets in touch through the eye’s vision with everything that is different from itself: thus the soul sees real things, not images or shadows. For his purpose Plotinus takes into account both the Aristotelian status of light and the role of transparency in his visual theory and the Alexander’s commentary, which interprets visual potentiality as reflexive and epiphanic.

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