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Malgré son rationalisme théorique, Boileau demeure un poète de l’inspiration, dont il exploite les figures pour justifier la violence de ses satires. Il tente ainsi de rendre acceptable l’expression de la fureur poétique dans le monde social et de modifier le décorum des genres poétiques en réponse à ses détracteurs. Sa querelle avec La Motte montre que les figures de l’inspiration sont des objets disponibles dont le poète peut capter le sérieux pour faire de l’inspiration une fiction agissante.

Despite his theoretical rationalism, Boileau remains an inspired poet, who uses the figures of inspiration so as to justify the violence of his satires. Trying to make the expression of poetic fury acceptable in the social world, he aims at changing the decorum of poetic genres, as a response to his opponents. His quarrel with La Motte shows how the poet can use the figures of inspiration, drawing on their seriousness to transform inspiration into an active fiction.