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Le concept de la terre-mer reflète l’absence de discontinuité entre la terre et la mer en Océanie. En Nouvelle-Calédonie, territoire ultra-marin français dans un processus de décolonisation négociée, la terre-mer, habitée et pratiquée par les Kanak ainsi que d’autres communautés, est aujourd’hui l’objet de nouvelles problématisations environnementales génératrices de nouveaux dispositifs aux spatialisations diverses (aires marines protégées, règles de gestion d’espèces emblématiques…).En s’appuyant sur des données ethnographiques collectées entre 2013 et 2019, cet article propose d’examiner comment les formes de territorialisations kanak plutôt réticulaires, révélant les manières d’être en lien chez les Kanak, s’arrangent ou se confrontent avec les dispositifs de politiques publiques touchant le lagon et l’océan.

The concept of the land-sea reflects the absence of discontinuity between land and sea in Oceania. In New Caledonia, a French ultramarine territory in a process of negotiated decolonization, the land-sea, inhabited and practiced by the Kanak and other communities, is now the subject of new environmental problematicizations generating new apparatuses with various spatializations (marine protected areas, management rules for emblematic species).Based on ethnographic data collected between 2013 and 2019, this paper proposes to examine how the rather reticular forms of Kanak territorialization, revealing the ways in which Kanak people are linked, are arranged or confronted with public policy mechanisms regarding lagoon and ocean.