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Ce texte résume les concepts élaborés au cours de toute une vie consacrée aux soins de ceux qu’on appelle les malades mentaux et, singulièrement, les sujets autistes. Tout en reconnaissant les excès d’une psychanalyse parfois arrogante et en faisant une place à l’usage des médicaments psychotropes et aux données des sciences cognitives modernes, il transmet des inquiétudes sur la dérive actuelle de la psychiatrie vers un mécanicisme biologique négateur de la subjectivité.

This paper summarizes a long-life reflection about psychiatric care, especially devoted to autistic subjects. Acknowledging the excess of some arrogant psychoanalysts and letting a place to psychotropic drugs and to the datas of modern cognitive science, it conveys a concern about the present drift of psychiatry towards a purely biological stand which denies the importance of subjectivity.