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Quand l’indifférence à la vérité prend la place des déguisements hypocrites, et que l’exaltation subjective de la sincérité supplante la conviction pour légitimer les fake news au nom du vraisemblable, la conception psychanalytique de la déformation est-elle encore pertinente ? Dans ce nouveau régime de l’opinion, où règnent constructivisme et empathie, de quel outil dispose-t‑elle pour penser le réel en embuscade derrière le fantasme ?

When indifference to the truth replaces hypocritical pretence, and the subjective exaltation of sincerity supplants conviction as a means to legitimizing fake news, viewed as believable, is the psychoanalytic concept of distortion still relevant ? In this new climate of opinion dominated by constructivism and empathy, what conceptual tools help us think about a reality which has been ambushed by fantasy?