Réflexions sur le développement par l’irrigation dans le Sud-marocain
Type de matériel :
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« Maghreb » a publié, à diverses reprises, sous forme d’étude ou de compte rendu, des impressions de voyageurs qui permettent d’avoir une image saisie sur le vif de changements survenus dans les pays du Maghreb depuis l’indépendance, ou au contraire de la permanence de certains modes de vie. C’est, dans cet esprit, que sont publiées ces réflexions sur le développement de l’irrigation dans le Sud marocain. Leur auteur a vécu au Maroc avant l’indépendance. Il a été le témoin de la création de périmètres irrigués dans la plaine du Tadla et y a même participé dans sa sphère. Il évoque les difficultés qu’elle a soulevées à l’époque, du fait que les terrains mis en valeur étaient des terrains de parcours, et les habitants de la région, destinés à les exploiter, essentiellement des pasteurs. L’œuvre n’a pu être accomplie que par voie d’autorité.Il constate aujourd’hui, avec une satisfaction qu’il ne cherche pas à cacher, que le gouvernement marocain poursuit et étend l’œuvre du Protectorat, et que les mêmes hommes qui jadis s’y opposaient par nationalisme ombrageux autant que par répugnance à modifier l’état de choses existant, apportent à sa continuation et son extension un soutien éclairé. Ce fait est un indice intéressant. Le Maroc est des trois pays d’Afrique du Nord celui qui, devenu indépendant, a le plus nettement affirmé sa vocation de pays agricole (1), laquelle correspond à des réalités : conditions climatiques plus favorables qu’en Algérie et en Tunisie, vieille tradition paysanne d’une population en majorité sédentaire.
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