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Tribu et citoyenneté

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 1986. Ressources en ligne : Abrégé : En mars 1984 avaient lieu en Jordanie, pour la première fois depuis 17 ans, des élections législatives – partielles – en vue de désigner des représentants de la population à la Chambre basse, où quatorze sièges étaient vacants. Bénéficiant d’une large participation, et abondamment commentée dans le pays, cette consultation s’est déroulée dans quatre des cinq gouvernorats de la rive orientale. Elle a amené les observateurs de la vie politique jordanienne à poser un problème général : quel est le rôle des structures politiques tribales dans le contexte d’un système représentatif démocratique ? L’auteur va situer sa réponse dans une perspective d’évolution et d’adaptation des comportements de groupes réels, vivants, en pleine restructuration au sein d’un monde en mutation. Après un bref aperçu de l’histoire du régime représentatif jordanien, Linda L. Layne analyse les trois modèles de représentation tels que dessinés par l’intelligentsia locale : l’individualisme méritocratique, le système partisan, l’un et l’autre préférables au « tribalisme », vu comme une résurgence de principes rétrogrades, un obstacle à la consolidation de l’identité nationale. C’est autour de ce dernier thème qu’elle va centrer le débat, par l’étude du cas des Bédouins du gouvernorat du Balqa – en mettant en doute au passage, sur un plan plus général, la pertinence du concept de « tribalisme » comme outil d’analyse des sociétés issues des décolonisations. Elle s’appuie sur une riche moisson d’observations nuancées, et d’informations, recueillies sur place, le jour du scrutin, tant auprès des candidats – cheikhs des tribus – que des électeurs et électrices. Leur pratique électorale diffère sur des points importants de la vision proposée par les intellectuels jordaniens : elle montre la complexité des inter-relations entre les différents niveaux de l’identité collective propre aux Bédouins de Jordanie. Même si les cheikhs demeurent des symboles puissants de la tribu, nombre de signes indiquent un déclin de leur autorité ; l’identité tribale a beau manifester sa permanence, on voit apparaître de nouvelles définitions de cette identité, tout à fait conciliable avec la citoyenneté.
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En mars 1984 avaient lieu en Jordanie, pour la première fois depuis 17 ans, des élections législatives – partielles – en vue de désigner des représentants de la population à la Chambre basse, où quatorze sièges étaient vacants. Bénéficiant d’une large participation, et abondamment commentée dans le pays, cette consultation s’est déroulée dans quatre des cinq gouvernorats de la rive orientale. Elle a amené les observateurs de la vie politique jordanienne à poser un problème général : quel est le rôle des structures politiques tribales dans le contexte d’un système représentatif démocratique ? L’auteur va situer sa réponse dans une perspective d’évolution et d’adaptation des comportements de groupes réels, vivants, en pleine restructuration au sein d’un monde en mutation. Après un bref aperçu de l’histoire du régime représentatif jordanien, Linda L. Layne analyse les trois modèles de représentation tels que dessinés par l’intelligentsia locale : l’individualisme méritocratique, le système partisan, l’un et l’autre préférables au « tribalisme », vu comme une résurgence de principes rétrogrades, un obstacle à la consolidation de l’identité nationale. C’est autour de ce dernier thème qu’elle va centrer le débat, par l’étude du cas des Bédouins du gouvernorat du Balqa – en mettant en doute au passage, sur un plan plus général, la pertinence du concept de « tribalisme » comme outil d’analyse des sociétés issues des décolonisations. Elle s’appuie sur une riche moisson d’observations nuancées, et d’informations, recueillies sur place, le jour du scrutin, tant auprès des candidats – cheikhs des tribus – que des électeurs et électrices. Leur pratique électorale diffère sur des points importants de la vision proposée par les intellectuels jordaniens : elle montre la complexité des inter-relations entre les différents niveaux de l’identité collective propre aux Bédouins de Jordanie. Même si les cheikhs demeurent des symboles puissants de la tribu, nombre de signes indiquent un déclin de leur autorité ; l’identité tribale a beau manifester sa permanence, on voit apparaître de nouvelles définitions de cette identité, tout à fait conciliable avec la citoyenneté.

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