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Au lendemain de l’agitation populaire jordanienne d’avril 1989, le roi Hussein décide de procéder à des élections législatives générales et de réactiver l’institution parlementaire. Dans le respect des restrictions politiques alors en vigueur (prohibition des partis, interdiction des réunions publiques), 647 candidats se disputent librement, au scrutin plurinominal majoritaire de circonscription, les suffrages des électeurs. Les résultats du scrutin du 8 novembre 1989 confirment l’importance d’un abstentionnisme qui dépasse 60 % des électeurs potentiels et affecte principalement les milieux palestiniens. Ils révèlent aussi la puissance des tendances islamistes qui remportent 32 sièges de la Chambre des députés (dont 22 Frères musulmans), la persistance d’un courant de gauche non négligeable et l’importance numérique d’un électorat traditionaliste encore prépondérant. Le déroulement de la session parlementaire (27 novembre 1989-26 mars 1990) montrera qu’une confortable majorité des députés ne fera pas défaut au nouveau gouvernement de M. Badran, un ancien Premier ministre, chargé d’appliquer une politique de continuité dans un style assez peu modifié.

In the aftermath of the Jordanian mass agitation in April, 1989, King Hussein decided to go ahead with general legislative elections and to reactivate the parliament. While respecting the political restrictions then in effect (prohibition of political parties, outlawing of public meetings), 647 candidates vyed freely for votes in the plurinominal majority elections by constituency. Results of the November 8, 1989 elections showed substantial absenteelsm which exceeded 60 percent of the potential electorate, mainly within the Palestinian areas. They also revealed the strength of Islamic tendencies which gained 32 seats in the parliament (including 22 from Islamic brotherhoods), the continuation of a not insignificant left-wing current and the numerical importance of the traditional electorate which remains in the lead. The course of the parliamentary session (November 27, 1989 to March 26, 1990) will demonstrate that support from a comfortable majority of members of parliament will not be absent from the new government of Mr. Badran, a previous prime minister, responsible for applying a policy of continuity in a style which has been altered very little.