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Au cours du Protectorat français en Tunisie, la conservation du patrimoine architectural traditionnel a été assurée par l’intervention conjointe de deux structures différentes. Il s’agit de l’administration du Protectorat et des institutions locales qui se référaient à des assises culturelles et des pratiques de conservation différentes. S’appuyant sur la documentation de cette époque, l’article se voue à présenter en premier lieu les notions du patrimoine et de la conservation selon les diverses connotations tout en présentant l’organisation et le rôle de la fondation autochtone habus, qui constituait une institution de droit musulman, et qui selon sa propre logique a contribué à la sauvegarde du Patrimoine traditionnel. La seconde partie se rapporte au processus de patrimonialisation qui n’est pas dépourvu de lourdeur et malentendus.

During the French protectorate of Tunisia, the Medina of Tunis has conserved its architectural heritage thanks to two major structures. Both the Protectorate’s administration and local institutions referred to cultural meetings and different conservation (restoration/rehabilitation) practices (interventions/techniques). Based on the documentation of that time, this article is dedicated to presenting at first the notions of heritage and conservation according to the various connotations while presenting the organization and the role of the aboriginal foundation habus, being an Islamic law institution, it has contributed – according to its own logic – to the traditional heritage safeguarding (protection). The second part relates to the process of patrimonialization which is, nevertheless, not without dullness and misunderstandings.