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IntroductionTraditional medicine has become an important component in the care system of African populations. Many products derived from it are increasingly used in the therapeutic arsenal. This work is an inventory of the production of these drugs in two countries of West Africa, Burkina Faso and Benin.MethodsA cross-sectional descriptive study that listed the drug manufacturing units producing medicines derived from the traditional pharmacopoeia (MDTP) identified by the health ministries in the two countries was carried out.ResultsThirty-three production facilities, including 10 in Burkina Faso and 23 in Benin, were surveyed. Seven units surveyed in Burkina Faso and 16 in Benin were illegally installed. Only 16 of the 33 units obtain their raw materials from botanical gardens. The rest obtain theirs through picking which is not favorable to the perpetuation of the plant resource. In addition, among the 1041 MDTPs manufactured by the units surveyed, only 1.44% are registered. Finally, shortcomings in applying good practices for harvesting raw materials and manufacturing finished products were noticed.ConclusionManagement and capacity building efforts of MDTPs production facilities by political authorities are still needed to optimize the contribution of traditional medicine to the health care of African populations.

IntroductionLa médecine traditionnelle est devenue un maillon important du système de soins des populations africaines. De nombreux produits qui en sont issus sont de plus en plus utilisés dans l'arsenal thérapeutique. Ce travail fait l'état des lieux de la production de ces médicaments dans deux pays de l'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso et le Bénin.MéthodologieUne étude transversale descriptive, qui a recensé les établissements de production des médicaments issus de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles (MIPT) répertoriés par les ministères en charge de la santé des deux pays, a été réalisée.RésultatsTrente-trois établissements de production, dont 10 au Burkina Faso et 23 au Bénin, ont été enquêtés. Sept établissements de production au Burkina Faso et 16 au Bénin enquêtés sont illégalement installés. Seulement 16 des 33 établissements obtiennent leurs matières premières à partir des jardins botaniques, le reste les obtient par la cueillette, ce qui n'est pas favorable à la pérennité de la ressource végétale. En outre, parmi les 1041 MIPT fabriqués par les établissements recensés, seulement 1,44 % sont homologués. Enfin, des insuffisances d'application des bonnes pratiques de récolte des matières premières et de fabrication de produits finis ont été constatées.ConclusionDes efforts d'encadrement et de renforcement des capacités des établissements de production des MIPT par les pouvoirs politiques restent encore nécessaires pour optimiser la contribution de la médecine traditionnelle aux soins de santé des populations africaines.