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De nombreux travaux ont mis en évidence que l’européanisation constituait un processus pouvant produire des changements en matière d’activités économiques. Si la libéralisation économique et l’ancrage européen des grandes firmes ont été abondamment documentés, peu de travaux analysent le cas d’acteurs moins visibles, plus petits et moins établis. Cet article pallie ce manque en se demandant, à partir du cas des projets coopératifs d’énergie renouvelable, comment de nouveaux entrants sur un marché font usage de l’Union européenne. L’article met en lumière trois usages de celle-ci effectués par les acteurs de ces projets : un outil d’obtention de ressources cognitives et financières (1), un outil d’intermédiation (2), et un levier d’ouverture (partielle) de marchés (3).

Many scholars shed light on the fact that Europeanization is a process that could produce changes in terms of economic activity. While economic liberalization and European anchorage of big firms have been studied, few investigations deal with the case of less visible, smaller and less established actors. This article fills this gap by asking how new entrants within a market use the European Union through the case study of renewable energy cooperatives. It shows that three uses of the European Union are made by these cooperatives: a tool to obtain cognitive and financial resources (1); a tool for intermediation (2) and a leverage to partially open markets (3).