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L'alexithymie dans ses rapports avec un mode de fonctionnement autistique

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2008. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : L’alexithymie est un néologisme créé par Sifneos en 1972 pour définir l’incapacité à exprimer ses émotions par des mots (a-privatif, lexi : mots ; thymie : émotions, humeur). De nombreuses études semblent attester d’un lien entre l’alexithymie et les troubles de l’empathie. En effet, des études cliniques ont retrouvé chez certains sujets alexithymiques une limitation dans la reconnaissance des expressions faciales, une pauvreté de la mimique faciale lorsque ces sujets sont soumis à un état de stress expérimental, une difficulté à percevoir les émotions d’autrui avec un faible niveau de conscience émotionnel. De même, l’alexithymie a été retrouvée dans les syndromes d’Asperger, associée aux troubles de l’empathie. La difficulté à percevoir ses propres émotions devrait pour le moins être référée à cette autre difficulté caractérisée par l’incapacité à percevoir les émotions d’autrui et plus généralement à se constituer une théorie des états mentaux d’autrui. L’idée d’une parenté ontogénique entre le mode de fonctionnement alexithymique et un mode de fonctionnement appartenant à un registre autistique du Moi mérite d’être soulevée. Dans une perspective métapsychologique, l’auteur développe l’idée que l’alexithymie primaire et secondaire s’intégreraient dans un continuum développemental du normal au pathologique se référant à un dysfonctionnement précoce durant la phase d’autosensualité sur le modèle topique de la fixation-régression. L’alexithymie primaire pourrait renvoyer à des troubles de l’empathie tandis que l’alexithymie secondaire renverrait à une stratégie défensive visant à se protéger d’affects traumatiques. Du fait de fixations ou microfixations durant la phase d’autosensualité, des manœuvres de protection autistique auraient fait le lit assez précocement d’un fonctionnement alexithymique avec une certaine distorsion dans la capacité à reconnaître ses sentiments et ceux d’autrui. L’alexithymie pourrait être liée à un usage important et précoce de l’identification par démantèlement générant un recours excessif au processus d’hallucination négative (endo- et extrapsychique) de secteurs de la vie émotionnelle qui ont été soit forclos (alexithymie primaire) soit traumatiques et peu élaborés (alexithymie secondaire). Ce mode de fonctionnement serait présent chez tout individu de manière résiduelle et appartiendrait à un registre autistique du Moi. Mais c’est le recours exclusif à un fonctionnement alexithymique qui marquerait son caractère pathologique avec, en cas de débordements émotionnels non contenables en dernier recours par ces manœuvres de protection autistique, un risque de décompensation psychosomatique.Abrégé : ALEXITHYMIA IN ITS RELATIONSHIP TO AN AUTISTIC FUNCTIONING MODE Many studies seem to display a link between alexithymia and troubles with empathy. Indeed, clinical studies have found a low level among some alexithymic subjects of recognition of facial expressions, limited facial mimicry when these subjects were put under experimental stress and difficulty in perceiving the emotions of others with a low level of emotional consciousness. Also, alexithymia was found in Asperger syndromes associated with empathy disorders. The difficulty of perceiving one’s own emotions should be referred at the very least to this other difficulty characterized by the incapacity to perceive the emotions in others and more generally to constitute a theory of the mental states of others. The idea of an ontogenetic relation between the alexithymic functioning mode and another functioning mode in the autistic realm of the self should be considered. In a metapsychological perspective, the author develops the idea that primary and secondary alexithymia could be integrated in the developmental continuum from the normal to the pathological by referring to an early malfunction during the phase of autosensuality on the model of the fixation-regression topography. Primary alexithymia could refer back to troubles of empathy whereas secondary alexithymia would refer to a defensive strategy aimed at protecting from traumatic affects. Because of fixations or microfixations during the autosensuality phase, autistic protection manœuvres could have created the setting, at an early stage, for alexithymic functioning with a certain distorsion in the ability to recognize one’s feelings and those of others. Alexithymic functioning would be linked to a heavy, early use of identification by dismantelment generating excessive recourse to (endo or extrapsychic) negative hallucination processes of the zones of emotional life which were either forclosed (primary anexithymia) or traumatic and not well elaborated (secondary alexithymia). This functioning mode would be present in any individual and would belong to the autistic level of the self. Its exclusive recourse would mark its pathological character with a risk of psychosomatic decompensation in the case of emotional excesses which could not be contained in the last resort by these autistic protection manœuvres.Abrégé : LA ALEXITIMIA Y SUS RELACIONES CON UN MODO DE FUNCIONAMIENTO AUTÍSTICO Numerosos estudios dan testimonio de la relación existente entre la alexitimia y los trastornos de la empatía. En efecto, algunos estudios clínicos han descubierto que los sujetos alexitímicos tienen dificultades para reconocer las expresiones faciales ; también carecen de mímica facial en situación de stress experimental, tienen dificultades para percibir las emociones del prójimo y un nivel de conciencia emocional muy bajo. Asimismo, se ha descubierto la presencia de alexitimia en los síndromes de Asperger asociados a los trastornos de la empatía. El problema de no poder percibir las propias emociones está asociado a la dificultad de no poder percibir las emociones de los demás y, en general, la de ser capaz de construirse una teoría de los estados mentales del otro. La idea de una semejanza ontogénica entre el funcionamiento alexitímico y una forma de funcionamiento perteneciente al registro autístico del yo merece ser planteada. Bajo un punto de vista metapsicológico, el autor postula que tanto la alexitimia primaria como la secundaria, forman parte de un contiuum en el desarrollo de lo normal a lo patológico, y supone un disfuncionamiento precoz de la fase de autosensualidad según el modelo tópico de la fijación-regresión. La alexitimia primaria recordaría los trastornos de la empatía, mientras que alexitimia secundaria estaría relacionada con una estrategia defensiva destinada a protegerse de afectos traumáticos. A raíz de fijaciones o de micro-fijaciones de la fase de autosensualidad, una maniobras de protección autística preparan muy precozmente el terreno del funcionamiento alexitímico y de una distorsión de la capacidad de reconocer los propios sentimientos y los de los demás. El funcionamiento alexitímico estaría relacionado con el desmantelamiento precoz e importante de la identificación, recurriendo excesivamente a la alucinación negativa (endo y extra psíquica) de ciertos sectores de la vida emocional repudiados (alexitimia primaria) o traumáticos y mal elaborados (alexitimia secundaria). Esta forma de funcionamiento estaría presente en todos los individuos y pertenecería al registro autístico del yo. El recurso exclusivo a este funcionamiento tendría un carácter patológico y podría desembocar, en caso de desbordamientos emocionales imposibles de contener mediante estas maniobras de protección autística, en una descompensación psicosomática.
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L’alexithymie est un néologisme créé par Sifneos en 1972 pour définir l’incapacité à exprimer ses émotions par des mots (a-privatif, lexi : mots ; thymie : émotions, humeur). De nombreuses études semblent attester d’un lien entre l’alexithymie et les troubles de l’empathie. En effet, des études cliniques ont retrouvé chez certains sujets alexithymiques une limitation dans la reconnaissance des expressions faciales, une pauvreté de la mimique faciale lorsque ces sujets sont soumis à un état de stress expérimental, une difficulté à percevoir les émotions d’autrui avec un faible niveau de conscience émotionnel. De même, l’alexithymie a été retrouvée dans les syndromes d’Asperger, associée aux troubles de l’empathie. La difficulté à percevoir ses propres émotions devrait pour le moins être référée à cette autre difficulté caractérisée par l’incapacité à percevoir les émotions d’autrui et plus généralement à se constituer une théorie des états mentaux d’autrui. L’idée d’une parenté ontogénique entre le mode de fonctionnement alexithymique et un mode de fonctionnement appartenant à un registre autistique du Moi mérite d’être soulevée. Dans une perspective métapsychologique, l’auteur développe l’idée que l’alexithymie primaire et secondaire s’intégreraient dans un continuum développemental du normal au pathologique se référant à un dysfonctionnement précoce durant la phase d’autosensualité sur le modèle topique de la fixation-régression. L’alexithymie primaire pourrait renvoyer à des troubles de l’empathie tandis que l’alexithymie secondaire renverrait à une stratégie défensive visant à se protéger d’affects traumatiques. Du fait de fixations ou microfixations durant la phase d’autosensualité, des manœuvres de protection autistique auraient fait le lit assez précocement d’un fonctionnement alexithymique avec une certaine distorsion dans la capacité à reconnaître ses sentiments et ceux d’autrui. L’alexithymie pourrait être liée à un usage important et précoce de l’identification par démantèlement générant un recours excessif au processus d’hallucination négative (endo- et extrapsychique) de secteurs de la vie émotionnelle qui ont été soit forclos (alexithymie primaire) soit traumatiques et peu élaborés (alexithymie secondaire). Ce mode de fonctionnement serait présent chez tout individu de manière résiduelle et appartiendrait à un registre autistique du Moi. Mais c’est le recours exclusif à un fonctionnement alexithymique qui marquerait son caractère pathologique avec, en cas de débordements émotionnels non contenables en dernier recours par ces manœuvres de protection autistique, un risque de décompensation psychosomatique.

ALEXITHYMIA IN ITS RELATIONSHIP TO AN AUTISTIC FUNCTIONING MODE Many studies seem to display a link between alexithymia and troubles with empathy. Indeed, clinical studies have found a low level among some alexithymic subjects of recognition of facial expressions, limited facial mimicry when these subjects were put under experimental stress and difficulty in perceiving the emotions of others with a low level of emotional consciousness. Also, alexithymia was found in Asperger syndromes associated with empathy disorders. The difficulty of perceiving one’s own emotions should be referred at the very least to this other difficulty characterized by the incapacity to perceive the emotions in others and more generally to constitute a theory of the mental states of others. The idea of an ontogenetic relation between the alexithymic functioning mode and another functioning mode in the autistic realm of the self should be considered. In a metapsychological perspective, the author develops the idea that primary and secondary alexithymia could be integrated in the developmental continuum from the normal to the pathological by referring to an early malfunction during the phase of autosensuality on the model of the fixation-regression topography. Primary alexithymia could refer back to troubles of empathy whereas secondary alexithymia would refer to a defensive strategy aimed at protecting from traumatic affects. Because of fixations or microfixations during the autosensuality phase, autistic protection manœuvres could have created the setting, at an early stage, for alexithymic functioning with a certain distorsion in the ability to recognize one’s feelings and those of others. Alexithymic functioning would be linked to a heavy, early use of identification by dismantelment generating excessive recourse to (endo or extrapsychic) negative hallucination processes of the zones of emotional life which were either forclosed (primary anexithymia) or traumatic and not well elaborated (secondary alexithymia). This functioning mode would be present in any individual and would belong to the autistic level of the self. Its exclusive recourse would mark its pathological character with a risk of psychosomatic decompensation in the case of emotional excesses which could not be contained in the last resort by these autistic protection manœuvres.

LA ALEXITIMIA Y SUS RELACIONES CON UN MODO DE FUNCIONAMIENTO AUTÍSTICO Numerosos estudios dan testimonio de la relación existente entre la alexitimia y los trastornos de la empatía. En efecto, algunos estudios clínicos han descubierto que los sujetos alexitímicos tienen dificultades para reconocer las expresiones faciales ; también carecen de mímica facial en situación de stress experimental, tienen dificultades para percibir las emociones del prójimo y un nivel de conciencia emocional muy bajo. Asimismo, se ha descubierto la presencia de alexitimia en los síndromes de Asperger asociados a los trastornos de la empatía. El problema de no poder percibir las propias emociones está asociado a la dificultad de no poder percibir las emociones de los demás y, en general, la de ser capaz de construirse una teoría de los estados mentales del otro. La idea de una semejanza ontogénica entre el funcionamiento alexitímico y una forma de funcionamiento perteneciente al registro autístico del yo merece ser planteada. Bajo un punto de vista metapsicológico, el autor postula que tanto la alexitimia primaria como la secundaria, forman parte de un contiuum en el desarrollo de lo normal a lo patológico, y supone un disfuncionamiento precoz de la fase de autosensualidad según el modelo tópico de la fijación-regresión. La alexitimia primaria recordaría los trastornos de la empatía, mientras que alexitimia secundaria estaría relacionada con una estrategia defensiva destinada a protegerse de afectos traumáticos. A raíz de fijaciones o de micro-fijaciones de la fase de autosensualidad, una maniobras de protección autística preparan muy precozmente el terreno del funcionamiento alexitímico y de una distorsión de la capacidad de reconocer los propios sentimientos y los de los demás. El funcionamiento alexitímico estaría relacionado con el desmantelamiento precoz e importante de la identificación, recurriendo excesivamente a la alucinación negativa (endo y extra psíquica) de ciertos sectores de la vida emocional repudiados (alexitimia primaria) o traumáticos y mal elaborados (alexitimia secundaria). Esta forma de funcionamiento estaría presente en todos los individuos y pertenecería al registro autístico del yo. El recurso exclusivo a este funcionamiento tendría un carácter patológico y podría desembocar, en caso de desbordamientos emocionales imposibles de contener mediante estas maniobras de protección autística, en una descompensación psicosomática.

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