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L'ayahuasca, liane des dieux, liane de la mort

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2004. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Résumé Ils participent, la nuit, dans l’obscurité, à d’étranges cérémonies, en absorbant une plante d’une amertume effrayante qui leur ouvre la porte des mondes invisibles. Ils sont accompagnés par quelques chamans qui, toute la nuit, vont chanter des invocations et pratiquer d’étranges rituels avec de la fumée et des parfums. Le jour, ils continuent le traitement chamanique et travaillent. Pendant un mois, ils vont participer deux ou trois fois par semaine à un autre type de rituel: une psychothérapie de groupe selon les conceptions post-freudiennes auxquelles on se réfère en Europe et en Amérique du Nord. Cela se passe en Amazonie péruvienne, à Takiwasi, centre de réhabilitation pour toxicomanes qui a la particularité d’utiliser les traitements chamaniques locaux et traditionnels, basés sur l’utilisa~tion de «plantes sacrées», et notamment d’une plante psycho-trope: l’ayahuasca. L’auteur a participé à cette expérience comme patient la nuit et comme psychothérapeute le jour. Dans cet article, il se pose plusieurs questions: peut-on concilier deux types de traitement aussi différents que le chamanisme et la psychothérapie de groupe à l’occidentale et ce, avec des toxicomanes? Est-il possible ou souhaitable de mettre des patients en contact, dans le même temps, avec deux types de traitement qui s’appuient sur une logique, une culture et un paradigme si différents, voire opposés? Et quel est le résultat? Cet article présente un début de réflexion sur ces thèmes à partir d’une expérience vécue en 1998.Abrégé : They partook, in the dark of night, in strange ceremonies where the ingestion of a frighteningly bitter plant opened doors to invisible worlds. A few shamans were among them, chanting invoca~tions all night long and implementing strange rituals involving smoke and perfumes. During the day, they carried on with the shamanic treatment and they worked. For a month, they participate in another type of ritual taking place two to three times a week: a group therapy, as it is known to the post-Freudian school in vogue in Europe and North America. Such experiments take place at Takiwasi, a drug rehabilitation centre in the Peruvian Amazon where local traditional shamanic treatments based on psychotropic «sacred plants», especially ayahuasca, are used. The author was part of the experiment, at night as patient, and in the day time as therapist. The paper asks several questions. Can two treatments so different from one another as are shamanism and western-style group therapy be made to work together, especially with drug abusers? Is it possible, or indeed desirable, to bring patients into simultaneous contact with two types of treatment that rely on radically different or even opposed, logics, cultures and paradigms? For what outcome? The paper presents incipient reflections on those issues based on an experiment in 1998.
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Résumé Ils participent, la nuit, dans l’obscurité, à d’étranges cérémonies, en absorbant une plante d’une amertume effrayante qui leur ouvre la porte des mondes invisibles. Ils sont accompagnés par quelques chamans qui, toute la nuit, vont chanter des invocations et pratiquer d’étranges rituels avec de la fumée et des parfums. Le jour, ils continuent le traitement chamanique et travaillent. Pendant un mois, ils vont participer deux ou trois fois par semaine à un autre type de rituel: une psychothérapie de groupe selon les conceptions post-freudiennes auxquelles on se réfère en Europe et en Amérique du Nord. Cela se passe en Amazonie péruvienne, à Takiwasi, centre de réhabilitation pour toxicomanes qui a la particularité d’utiliser les traitements chamaniques locaux et traditionnels, basés sur l’utilisa~tion de «plantes sacrées», et notamment d’une plante psycho-trope: l’ayahuasca. L’auteur a participé à cette expérience comme patient la nuit et comme psychothérapeute le jour. Dans cet article, il se pose plusieurs questions: peut-on concilier deux types de traitement aussi différents que le chamanisme et la psychothérapie de groupe à l’occidentale et ce, avec des toxicomanes? Est-il possible ou souhaitable de mettre des patients en contact, dans le même temps, avec deux types de traitement qui s’appuient sur une logique, une culture et un paradigme si différents, voire opposés? Et quel est le résultat? Cet article présente un début de réflexion sur ces thèmes à partir d’une expérience vécue en 1998.

They partook, in the dark of night, in strange ceremonies where the ingestion of a frighteningly bitter plant opened doors to invisible worlds. A few shamans were among them, chanting invoca~tions all night long and implementing strange rituals involving smoke and perfumes. During the day, they carried on with the shamanic treatment and they worked. For a month, they participate in another type of ritual taking place two to three times a week: a group therapy, as it is known to the post-Freudian school in vogue in Europe and North America. Such experiments take place at Takiwasi, a drug rehabilitation centre in the Peruvian Amazon where local traditional shamanic treatments based on psychotropic «sacred plants», especially ayahuasca, are used. The author was part of the experiment, at night as patient, and in the day time as therapist. The paper asks several questions. Can two treatments so different from one another as are shamanism and western-style group therapy be made to work together, especially with drug abusers? Is it possible, or indeed desirable, to bring patients into simultaneous contact with two types of treatment that rely on radically different or even opposed, logics, cultures and paradigms? For what outcome? The paper presents incipient reflections on those issues based on an experiment in 1998.

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