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Travailleurs migrants exposés aux risques : stratégies d’assurance formelles et informelles chez les migrants originaires d’Asie centrale vivant à Moscou

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2023. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Cet article étudie les pratiques formelles et informelles d’atténuation des risques parmi les travailleurs migrants d’Asie centrale à Moscou. Le contexte de la migration est intrinsèquement incertain, ce qui implique que les migrants peuvent essayer de se protéger contre les risques potentiels en recourant à des mécanismes d’assurance. Cependant, la migration est une situation unique qui soulève un certain nombre de questions. Tout d’abord, existe-t-il des institutions de protection formelles ou des marchés d’assurance dans le pays d’arrivée ? Ensuite, s’il existe des régimes d’assurance publics ou de marché, sont-ils accessibles à tous les migrants ? Que font les travailleurs migrants à risque lorsqu’ils ne peuvent pas compter sur les régimes officiels ? Les habitants d’Asie centrale ont l’habitude de s’appuyer sur les réseaux sociaux et les pratiques informelles de leur pays d’origine. Des articles précédents ont montré que ces réseaux informels peuvent être transposés dans un contexte migratoire, suggérant que les pratiques informelles d’atténuation des risques peuvent se substituer aux régimes d’assurance formels et agir comme un filet de sécurité sociale pour les migrants précaires non couverts par la Sécurité sociale ou les contrats d’assurance. Dans cet article, nous étudions la relation entre les régimes d’assurance informels et formels et nous cherchons à savoir si ceux-ci peuvent se substituer ou se compléter chez les migrants tadjikistanais et ouzbékistanais, sur la base d’une enquête menée auprès de 1 213 travailleurs migrants à Moscou.Abrégé : ‪This article studies formal and informal risk-mitigating practices among Central Asian labor migrants in Moscow. The migration context is inherently uncertain, implying that migrants may try to protect themselves against potential risks by resorting to insurance mechanisms. However, migration is a unique situation that raises a number of questions. First of all, do formal protective institutions or insurance markets exist in the country of arrival? Secondly, if state or market insurance schemes exist, are they accessible to all migrants? What do at-risk labor migrants do when they cannot rely on formal schemes? Central Asian people are used to relying on social networks and informal practices in their home country. Previous articles have shown that these informal networks may be transposed in a migratory context, suggesting that informal risk-mitigating practices can be a substitute for formal insurance schemes and act as a social safety net for precarious migrants not covered by social security or insurance contracts. In this paper, we investigate the relationship between informal and formal insurance schemes and whether these can act as a substitute or complement among Tajikistani and Uzbekistani migrants, based on a survey of 1,213 labor migrants in Moscow.‪Abrégé : ‪Este artículo investiga las prácticas formales e informales de mitigación de riesgos entre los trabajadores migrantes de Asia Central en Moscú. El contexto de la migración es intrínsecamente incierto, lo que implica que los migrantes traten de protegerse contra posibles riesgos usando mecanismos de seguro. Sin embargo, la migración es una situación única que plantea una serie de preguntas. En primer lugar, ¿existen instituciones formales de protección o mercados de seguros en el país de destino? En segundo lugar, si existen regímenes de seguros públicos o de mercado, ¿están disponibles para todos los migrantes? ¿Qué hacen los trabajadores migrantes en situación de riesgo cuando no pueden recurrir a los regímenes formales? Los centroasiáticos están acostumbrados a confiar en las redes sociales y las prácticas informales de sus países de origen. Los trabajos anteriores han demostrado que estas redes informales pueden trasladarse a un contexto migratorio, sugiriendo que las prácticas informales de mitigación de riesgos pueden sustituirse a los regímenes de seguros formales y actuar como una red de seguridad social para los migrantes precarios no cubiertos por la seguridad social o los contratos de seguros. En este trabajo, investigamos la relación entre los regímenes de seguros informales y formales y si pueden sustituirse o complementarse entre los migrantes tayikos y uzbekos, basándonos en una encuesta realizada a 1 213 trabajadores migrantes en Moscú.‪
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Cet article étudie les pratiques formelles et informelles d’atténuation des risques parmi les travailleurs migrants d’Asie centrale à Moscou. Le contexte de la migration est intrinsèquement incertain, ce qui implique que les migrants peuvent essayer de se protéger contre les risques potentiels en recourant à des mécanismes d’assurance. Cependant, la migration est une situation unique qui soulève un certain nombre de questions. Tout d’abord, existe-t-il des institutions de protection formelles ou des marchés d’assurance dans le pays d’arrivée ? Ensuite, s’il existe des régimes d’assurance publics ou de marché, sont-ils accessibles à tous les migrants ? Que font les travailleurs migrants à risque lorsqu’ils ne peuvent pas compter sur les régimes officiels ? Les habitants d’Asie centrale ont l’habitude de s’appuyer sur les réseaux sociaux et les pratiques informelles de leur pays d’origine. Des articles précédents ont montré que ces réseaux informels peuvent être transposés dans un contexte migratoire, suggérant que les pratiques informelles d’atténuation des risques peuvent se substituer aux régimes d’assurance formels et agir comme un filet de sécurité sociale pour les migrants précaires non couverts par la Sécurité sociale ou les contrats d’assurance. Dans cet article, nous étudions la relation entre les régimes d’assurance informels et formels et nous cherchons à savoir si ceux-ci peuvent se substituer ou se compléter chez les migrants tadjikistanais et ouzbékistanais, sur la base d’une enquête menée auprès de 1 213 travailleurs migrants à Moscou.

‪This article studies formal and informal risk-mitigating practices among Central Asian labor migrants in Moscow. The migration context is inherently uncertain, implying that migrants may try to protect themselves against potential risks by resorting to insurance mechanisms. However, migration is a unique situation that raises a number of questions. First of all, do formal protective institutions or insurance markets exist in the country of arrival? Secondly, if state or market insurance schemes exist, are they accessible to all migrants? What do at-risk labor migrants do when they cannot rely on formal schemes? Central Asian people are used to relying on social networks and informal practices in their home country. Previous articles have shown that these informal networks may be transposed in a migratory context, suggesting that informal risk-mitigating practices can be a substitute for formal insurance schemes and act as a social safety net for precarious migrants not covered by social security or insurance contracts. In this paper, we investigate the relationship between informal and formal insurance schemes and whether these can act as a substitute or complement among Tajikistani and Uzbekistani migrants, based on a survey of 1,213 labor migrants in Moscow.‪

‪Este artículo investiga las prácticas formales e informales de mitigación de riesgos entre los trabajadores migrantes de Asia Central en Moscú. El contexto de la migración es intrínsecamente incierto, lo que implica que los migrantes traten de protegerse contra posibles riesgos usando mecanismos de seguro. Sin embargo, la migración es una situación única que plantea una serie de preguntas. En primer lugar, ¿existen instituciones formales de protección o mercados de seguros en el país de destino? En segundo lugar, si existen regímenes de seguros públicos o de mercado, ¿están disponibles para todos los migrantes? ¿Qué hacen los trabajadores migrantes en situación de riesgo cuando no pueden recurrir a los regímenes formales? Los centroasiáticos están acostumbrados a confiar en las redes sociales y las prácticas informales de sus países de origen. Los trabajos anteriores han demostrado que estas redes informales pueden trasladarse a un contexto migratorio, sugiriendo que las prácticas informales de mitigación de riesgos pueden sustituirse a los regímenes de seguros formales y actuar como una red de seguridad social para los migrantes precarios no cubiertos por la seguridad social o los contratos de seguros. En este trabajo, investigamos la relación entre los regímenes de seguros informales y formales y si pueden sustituirse o complementarse entre los migrantes tayikos y uzbekos, basándonos en una encuesta realizada a 1 213 trabajadores migrantes en Moscú.‪

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