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La réforme de la protection sociale au Cameroun : vers un changement de logique d’extension de la couverture sociale

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2018. Ressources en ligne : Abrégé : Au Cameroun, d’après les statistiques du Bureau international du travail (BIT), en 2011, sur une population active estimée à 8,4 millions, seuls 580 200 personnes sont couvertes par la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) (ce qui correspond à un taux de couverture relativement bas de moins de 7 %). Cette couverture sociale concerne uniquement les salariés du secteur privé structuré régis par le Code du travail et exclut une grande majorité des travailleurs du secteur privé informel. Cette faible couverture sociale s’explique par les difficultés à faire passer les réformes pour l’universalisation de la protection sociale. L’objectif de cet article est d’abord d’évaluer, à travers l’histoire, les réformes de la protection sociale menées au Cameroun depuis les années 1990 et leurs limites, et ensuite de proposer des solutions afin de développer le système de protection sociale. De l’étude, il ressort que les réformes de la protection sociale au Cameroun introduites depuis les années 1990 n’ont été que marginales. Elles sont demeurées ancrées sur la seule viabilité financière du régime CNPS sans avoir défini au préalable une véritable politique globale d’élargissement de la couverture sociale à toutes les couches de la population. Les réformes sont restées inscrites selon une logique du « haut vers le bas » ( top down), la protection sociale étant d’abord mise en place pour les catégories favorisées puis progressivement étendue. Face à la persistance du déficit de couverture sociale, de la pauvreté et de la vulnérabilité, une nouvelle logique d’extension doit désormais être mise en place, cette fois-ci selon une logique du « bas vers le haut » ( bottom up), qui part des plus défavorisés.Abrégé : According to the statistics of the International Labour Office (the ILO), only 580,200 people in Cameroon in 2011 were covered by the National Social Insurance Fund (NSIF) out of a working population estimated at 8.4 million, a relatively low coverage rate of less than 7 %. This social security cover concerns only the employees of the structured private sector governed by the labour code and excludes the great majority of the workers of the informal private sector. This low social security cover is explained by the difficulties of passing the reforms for the universalization of social protection in Cameroon. The initial objective of this paper is to make an historical evaluation of the social protection reforms adopted in Cameroon since the 1990’s and their limitations, and then to propose solutions in order to develop the Cameroon social protection system. This study shows that the Cameroon social protection reforms introduced since the 1990’s have only been of marginal significance. They continued to be based only on the financial viability of the NSIF mode without having first laid down a true overall policy of broadening the Social Security cover to all layers of the population. The reforms remained rooted in a “top down” logic, with social protection initially being installed for favoured categories and then gradually widened. Vis-a-vis the persistent deficit of the social security cover, of poverty and vulnerability, a new logical of extension should now be set up, this time according to the “bottom up” logic starting with the most underprivileged.
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Au Cameroun, d’après les statistiques du Bureau international du travail (BIT), en 2011, sur une population active estimée à 8,4 millions, seuls 580 200 personnes sont couvertes par la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) (ce qui correspond à un taux de couverture relativement bas de moins de 7 %). Cette couverture sociale concerne uniquement les salariés du secteur privé structuré régis par le Code du travail et exclut une grande majorité des travailleurs du secteur privé informel. Cette faible couverture sociale s’explique par les difficultés à faire passer les réformes pour l’universalisation de la protection sociale. L’objectif de cet article est d’abord d’évaluer, à travers l’histoire, les réformes de la protection sociale menées au Cameroun depuis les années 1990 et leurs limites, et ensuite de proposer des solutions afin de développer le système de protection sociale. De l’étude, il ressort que les réformes de la protection sociale au Cameroun introduites depuis les années 1990 n’ont été que marginales. Elles sont demeurées ancrées sur la seule viabilité financière du régime CNPS sans avoir défini au préalable une véritable politique globale d’élargissement de la couverture sociale à toutes les couches de la population. Les réformes sont restées inscrites selon une logique du « haut vers le bas » ( top down), la protection sociale étant d’abord mise en place pour les catégories favorisées puis progressivement étendue. Face à la persistance du déficit de couverture sociale, de la pauvreté et de la vulnérabilité, une nouvelle logique d’extension doit désormais être mise en place, cette fois-ci selon une logique du « bas vers le haut » ( bottom up), qui part des plus défavorisés.

According to the statistics of the International Labour Office (the ILO), only 580,200 people in Cameroon in 2011 were covered by the National Social Insurance Fund (NSIF) out of a working population estimated at 8.4 million, a relatively low coverage rate of less than 7 %. This social security cover concerns only the employees of the structured private sector governed by the labour code and excludes the great majority of the workers of the informal private sector. This low social security cover is explained by the difficulties of passing the reforms for the universalization of social protection in Cameroon. The initial objective of this paper is to make an historical evaluation of the social protection reforms adopted in Cameroon since the 1990’s and their limitations, and then to propose solutions in order to develop the Cameroon social protection system. This study shows that the Cameroon social protection reforms introduced since the 1990’s have only been of marginal significance. They continued to be based only on the financial viability of the NSIF mode without having first laid down a true overall policy of broadening the Social Security cover to all layers of the population. The reforms remained rooted in a “top down” logic, with social protection initially being installed for favoured categories and then gradually widened. Vis-a-vis the persistent deficit of the social security cover, of poverty and vulnerability, a new logical of extension should now be set up, this time according to the “bottom up” logic starting with the most underprivileged.

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