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La rencontre avec une personne en situation de handicap est toujours une expérience troublante. Cette relation asymétrique génère un ensemble de ressentis perturbés qui questionne la qualité de la communication intersubjective. Pour le chrétien, cette irruption de l’imprévu est l’occasion d’une réflexion critique sur la place de la sensibilité dans sa vie de foi. L’Écriture atteste de la présence de cette notion polysémique. Du cri troublé du psalmiste au désarroi du Christ rappelant des limbes son ami Lazare en passant par la réception différenciée de l’annonciation par Marie et Zacharie, l’utile figure du trouble est riche de sa diversité. Sa pertinence éthique au sein d’une théologie de l’acceptation permet au croyant de mieux en comprendre le sens, et de vivre avec, s’épanouissant ainsi en être troublé devant la face de Dieu.

Meeting a person with a disability is always a disturbing experience. This asymmetrical relationship generates a set of disturbed feelings that call into question the quality of intersubjective communication. For the Christian, this irruption of the unforeseen is an opportunity for critical reflection on the place of sensitivity in one’s life of faith. Scripture bears witness to the presence of this multi-faceted concept. From the troubled cry of the psalmist to the confusion of Christ recalling his friend Lazarus from limbo to the contrasting responses of Mary and Zechariah to the Annunciation, the useful figure of trouble is rich in its diversity. Its ethical relevance within a theology of acceptance allows the believer to better understand its meaning, and to live with it, thus blossoming into a troubled being before the face of God.