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Le recours à des labels, instaurés ou soutenus par la puissance publique, apparaît aujourd’hui comme une modalité commune de gouvernement par le marché. Cet article s’intéresse à la manière dont le signe des labels caractérise des formes spécifiques de présence de l’État dans le marché. Il étudie l’articulation entre signal et emblème qui sous-tend le fonctionnement des labels. L’analyse s’appuie sur le cas du label « Reconnu Grenelle de l’environnement » (RGE), lancé par l’État en 2011 afin d’identifier les artisans du bâtiment compétents en matière de performance énergétique. L’article montre comment différentes formes d’articulation entre signal et emblème peuvent être identifiées dans l’histoire de RGE, conduisant à marquer des formes spécifiques de présence de l’État dans le marché de la construction durable.

The use of labels, created or supported by the public authorities, appears today as a common form of government by the market. This paper focuses on the way in which the sign of labels characterizes specific forms of presence of the State in the market. It examines the articulation between the signal and the emblem that underpins the functioning of labels. The analysis is based on the case of the « Reconnu Grenelle de l’Environnement » (RGE) label, launched by the State in 2011 in order to identify small businesses highly skilled in energy performance in the construction industry. The article shows how different forms of articulation between the signal and the emblem can be identified in the history of RGE, leading to specific forms of presence of the State in the markets of sustainable construction.