Image de Google Jackets
Vue normale Vue MARC vue ISBD

Des chemins qui ne se croisent pas ? Les itinéraires des élites et des humbles dans le royaume de France et sur ses marges à la fin du Moyen Âge

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2021. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : À côté de la reconstitution des routes médiévales, l’étude de la culture routière permet de comprendre l’usage et le sens des infrastructures. Les sources littéraires mettent en évidence la dimension routière de l’espace vécu : les étapes des grands axes sont célèbres et fixent une mémoire de longue durée sous la forme de légendes routières. Cette culture de la route influence les représentations des élites royales, qui privilégient politiquement les grands axes au détriment des régions enclavées, ainsi en Auvergne. Le peuple participe-t‑il à cette hiérarchie routière ? On peut mettre en évidence des circulations populaires inattendues. Pendant la guerre de Cent Ans, le peuple circule là où on ne l’attend pas : rebelles normands et réfugiés du Bassin parisien circulent à l’écart des grandes routes et savent se rendre invisibles. Le peuple peut aussi ne pas circuler là où on l’attend. En Forez, les ponts ne sont pas utilisés par les villageois qui franchissent la Loire à gué. Les infrastructures sont ici construites à l’usage des élites. L’exemple des montagnes du Jura illustre finalement un contrôle des circulations populaires assez lointain : dans certains cas, les différentes classes sociales et métiers n’empruntent pas les mêmes routes.Abrégé : To study the experience of the road during the Middle Ages should allow us to understand not only where the roads were but also who were on these roads and why. Literary sources highlight how much the experience of space depended on the roads : the steps on the highways were famous and fixed in long-term memory in the form of road legends. This popular knowledge influenced the representations of royal elites, who chose for political reasons to focus on major axes to the detriment of landlocked areas, as in Auvergne. Were the people affected by such a hierarchy ? We can show that the people did not always circulate where we would expect and that the people did circulate where we did not expect. During the Hundred Years War, the Norman rebels and those who were fleeing Ile-de-France traveled away from the main roads so as not to be seen. Moreover, some infrastructure was built for the sole use of elites. In Forez, the villagers did not use the bridges but preferred to cross the Loire wading. Finally, the example of the Jura mountains proves that popular trafic was not tightly controlled : in some cases, the different social classes did not take the same roads.
Tags de cette bibliothèque : Pas de tags pour ce titre. Connectez-vous pour ajouter des tags.
Evaluations
    Classement moyen : 0.0 (0 votes)
Nous n'avons pas d'exemplaire de ce document

16

À côté de la reconstitution des routes médiévales, l’étude de la culture routière permet de comprendre l’usage et le sens des infrastructures. Les sources littéraires mettent en évidence la dimension routière de l’espace vécu : les étapes des grands axes sont célèbres et fixent une mémoire de longue durée sous la forme de légendes routières. Cette culture de la route influence les représentations des élites royales, qui privilégient politiquement les grands axes au détriment des régions enclavées, ainsi en Auvergne. Le peuple participe-t‑il à cette hiérarchie routière ? On peut mettre en évidence des circulations populaires inattendues. Pendant la guerre de Cent Ans, le peuple circule là où on ne l’attend pas : rebelles normands et réfugiés du Bassin parisien circulent à l’écart des grandes routes et savent se rendre invisibles. Le peuple peut aussi ne pas circuler là où on l’attend. En Forez, les ponts ne sont pas utilisés par les villageois qui franchissent la Loire à gué. Les infrastructures sont ici construites à l’usage des élites. L’exemple des montagnes du Jura illustre finalement un contrôle des circulations populaires assez lointain : dans certains cas, les différentes classes sociales et métiers n’empruntent pas les mêmes routes.

To study the experience of the road during the Middle Ages should allow us to understand not only where the roads were but also who were on these roads and why. Literary sources highlight how much the experience of space depended on the roads : the steps on the highways were famous and fixed in long-term memory in the form of road legends. This popular knowledge influenced the representations of royal elites, who chose for political reasons to focus on major axes to the detriment of landlocked areas, as in Auvergne. Were the people affected by such a hierarchy ? We can show that the people did not always circulate where we would expect and that the people did circulate where we did not expect. During the Hundred Years War, the Norman rebels and those who were fleeing Ile-de-France traveled away from the main roads so as not to be seen. Moreover, some infrastructure was built for the sole use of elites. In Forez, the villagers did not use the bridges but preferred to cross the Loire wading. Finally, the example of the Jura mountains proves that popular trafic was not tightly controlled : in some cases, the different social classes did not take the same roads.

PLUDOC

PLUDOC est la plateforme unique et centralisée de gestion des bibliothèques physiques et numériques de Guinée administré par le CEDUST. Elle est la plus grande base de données de ressources documentaires pour les Étudiants, Enseignants chercheurs et Chercheurs de Guinée.

Adresse

627 919 101/664 919 101

25 boulevard du commerce
Kaloum, Conakry, Guinée

Réseaux sociaux

Powered by Netsen Group @ 2025