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RésuméL’enseignement social de l’Église ne peut être réduit à un rappel de principes généraux. Il s’agit d’un discernement éthique, portant sur l’histoire en cours, à la lumière de la foi chrétienne. Aujourd’hui, le travail humain se trouve affecté par une mondialisation dominée par une sphère financière en quête de profits rapides. De plus, la conception moderne du travail, qui le conçoit avant tout comme une dynamique d’humanisation, sous-estime deux risques. D’une part, les conditions effectives du travail peuvent affecter gravement la dignité humaine. D’autre part, le travail, comme acte transformateur de la nature, peut se révéler destructeur. Il est donc préférable de mettre en lumière la notion de « fécondité sociale ». Celle-ci permet d’identifier positivement des activités humaines qui ne relèvent pas du travail stricto sensu. Elle privilégie la dimension qualitative et relationnelle de l’action, plutôt que son aspect transformateur. Moins que le travail lui-même, c’est le service d’un développement humain actuel et à venir, personnel et collectif, qui mérite notre attention.