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L’ouverture du procès en béatification de Marie Noël oblige ses acteurs à s’interroger sur l’« héroïcité des vertus » de cette poétesse des combats ordinaires. Ce questionnement appliqué à l’âme du poète souffrant est peut-être l’occasion de découvrir que l’héroïsme et la grandeur de l’homme ne sont pas prisonniers de leurs manifestations foudroyantes. Sous l’apparence d’une vie tranquille et banale, Marie Noël a mené patiemment et fidèlement un combat pour être, dans le terrifiant miracle de la relation. Elle nous aide à comprendre à travers ses chants et ses silences que c’est à ce défi que s’alimentent et se rapportent tous les actes héroïques, visibles ou invisibles.

The opening of Marie Noël’s beatification process forces its actors to question the “heroic virtues” of this poetess of ordinary battles. This questioning applied to the soul of the suffering poet is perhaps the opportunity to discover that the heroism and the greatness of the human being are not prisoners of their lightning manifestations. Under the guise of a quiet and banal life, Marie Noel has patiently and faithfully led a fight to be, in the terrifying miracle of relationship. She helps us to understand, through her songs and her silences, that it is to this challenge that all heroic acts, visible or invisible, feed and relate.